Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a affirmé samedi qu'il n'y avait pas de pénurie de lait en sachet, mais un disfonctionnement entre les différents maillons de la filière. Interrogé par les journalistes sur le manque de lait en sachet depuis plus d'une semaine, le ministre a estimé qu'il ne s'agissait pas de "pénurie", mais d'un "dysfonctionnement entre les différents maillons de la filière", notamment entre les transformateurs et les distributeurs. Cette situation intervient au moment où les différents acteurs de la filière sont en négociation pour mettre en place un nouveau dispositif qui "permettra à cette branche de se construire d'une manière durable et structurée", selon M. Benaïssa. "Nous sommes en train de mettre en place un nouveau dispositif, donc c'est une période de négociation entre les acteurs et c'est pour cela qu'il y a eu ce dysfonctionnement", a-t-il dit sans donner de détails sur ce nouveau dispositif, qui sera connu, selon lui, lors d'une réunion prévue début de la semaine prochaine. Le ministre a souligné, par ailleurs, que "les acteurs, à travers le Conseil interprofessionnel du lait, devraient améliorer leurs relations en vue de créer les conditions d'un développement durable de la filière". Contacté par l'APS, le directeur de l'Office national interprofessionnel du lait, Abdelhafidh Djellouli, a affirmé que l'Office est à jour concernant l'approvisionnement des laiteries en poudre de lait. Selon lui, ce manque de lait en sachet est du à "un phénomène de rétention et de spéculation" de certains acteurs, auquel s'ajoute une perturbation au niveau des circuits de distribution, engendrée notamment par certaines laiteries qui approvisionnent des régions situées en dehors de leurs périmètres.