Le statu quo caractérisant la question du Sahara occidental est "intenable", a affirmé, lundi à Alger, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross. "Il n'y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu'il entraîne", a déclaré M. Ross à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a, dans ce contexte, appelé le Maroc et le Front Polisario à entamer des négociations "sans conditions préalables" et de "bonne foi" en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. "Les parties (au conflit, le Maroc et le Front Polisario) doivent maintenant faire preuve de volonté politique nécessaire pour le surmonter (statu quo)", a-t-il souligné, affirmant que "ceci exige des négociations sans conditions". Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'Onu, "sans conditions préalables et de bonne foi", en vue de parvenir à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'ONU, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne à New York, sans aboutir à une avancée réelle. La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l'ONU depuis 1966.