Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) de la FAO a appelé, mercredi à Rome, à une action multiforme pour préserver la sécurité alimentaire mondiale plaidant pour l'amélioration des efforts internationaux dans la lutte contre la faim. Cette action englobe notamment, "les questions clés liées à la sécurité alimentaire et la nutrition comme le régime foncier et international dans l'agriculture, la volatilité des prix alimentaires et sur l'insécurité alimentaire lors de crises prolongées", a précisé le CSA à l'issue d'une réunion de cinq jours au siège de la FAO. A propos des investissements internationaux dans l'agriculture, le Comité "a encouragé" la poursuite de l'élaboration des directives volontaires internationales sur la Gouvernance responsable de la propriété foncière et des autres ressources naturelles" et lancer un "processus inclusif" pour des investissements agricoles responsables "qui respectent les droits, les moyens de subsistance et les ressources". Cet organe intergouvernemental a demandé en outre au groupe d'experts de "formuler des recommandations sur les causes et les conséquences de la volatilité des prix des denrées alimentaires". Y sont inclus "les pratiques de distorsion du marché et les liens vers les marchés financiers, mais aussi les institutions, les politiques, les mesures, les outils appropriés et cohérents pour gérer les risques liés à la volatilité excessive des prix dans l'agriculture", a fait savoir ce Comité. Ce groupe est chargé de déterminer comment les nations et les populations vulnérables pourraient "assurer l'accès à la nourriture lorsque la volatilité entraîne une perturbation du marché" et de définir "les moyens de réduire la vulnérabilité par le développement de programmes sociaux et productifs pouvant servir de filets de sécurité". Le CSA va par ailleurs, se pencher sur les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire et la nutrition, en orientant son étude sur les régions et les populations "les plus touchées et les plus vulnérables, y compris les défis et les opportunités pour les politiques et les mesures d'adaptation et d'atténuation", selon ses conclusions. S'agissant de la sécurité alimentaire dans les pays en proie à des crises prolongées, il a été préconisé des "mesures d'urgence" en leur faveur afin d'être "mieux intégrées à l'assistance" à long terme, et s'est engagé à convoquer "un Forum d'experts de haut niveau afin d'établir un plan d'action" pour ces pays. A l'issue de cette réunion, le président du Comité, Noel De Luna, a qualifié de "très importante", la reconnaissance par les gouvernements membres du "rôle institutionnel", des ONG et autres organisations de la société civile dans ce domaine, affirmant que ces dernières sont "en contact direct" avec les personnes qui ont faim et qui vivent dans la pauvreté".