La majorité des groupes parlementaires ont salué jeudi à Alger le contenu de la Déclaration de politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Layachi Daâdoua, a déclaré à l'APS que la présentation de la Déclaration de politique générale diffère cette fois par rapport aux précédentes présentations compte tenu, a-t-il dit, de la dernière révision de la Constitution et la création du poste de Premier ministre, en remplacement de celui de chef de gouvernement. Il a rappelé que son parti a déjà exprimé son soutien au programme du président de la République et fait compagne en sa faveur. Pour M. Daâdoua, la Déclaration faite devant les députés est une occasion pour évaluer les différentes réalisations, ajoutant que le problème qui se pose concerne la qualité et la durée des réalisations ainsi que la manière avec laquelle sont gérés les budgets alloués aux différents secteurs. Commentant les chiffres contenus dans la Déclaration, il a estimé qu'ils dénotent la volonté de l'Etat de poursuivre ses efforts de développement et d'améliorer les conditions de vie des citoyens, exprimant, par ailleurs, le souhait de sa formation politique de voir les pouvoirs publics accorder plus de soutien au secteur agricole. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, a qualifié le bilan du gouvernement de "très positif" à travers les résultats et les chiffres contenus dans sa Déclaration de politique générale. Il a relevé que l'enveloppe de 286 milliards de dollars consacrée au programme quinquennal 2010-2014 "traduit la bonne volonté de l'Etat à poursuivre les réformes entamées et la construction d'une Algérie forte et sereine". M. Chorfi a, en outre, salué l'importance accordée par le prochain programme quinquennal 2010-2014 aux ressources humaines, mettant en exergue l'importance des budgets alloués aux différents secteurs stratégiques, comme ceux de l'habitat, la santé et l'éducation. Le député Abderrahmane Saidi, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a, lui aussi, salué le contenu de la Déclaration présentée par le Premier ministre, précisant qu'elle traduit les efforts de l'Etat, lors des dix dernières années, pour le développement du pays et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Il a souligné, néanmoins, la nécessité pour l'Etat de poursuivre les efforts, notamment, en faveur des couches sociales défavorisées.M. Saidi a indiqué, par ailleurs, que les interventions des députés du MSP, lors du débat sur la Déclaration au sein de l'APN, seront axées sur la nécessité d'encourager le développement d'une économie nationale hors secteur des hydrocarbures. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a indiqué, de son côté, que son parti estime que le bilan du gouvernement des dernières années est "positif". "Pour le PT, le bilan du gouvernement est positif, même si nous avons certaines réserves sur un nombre de questions, comme celle de la nature des postes d'emploi créés", a-t-elle ajouté, qualifiant, en outre, les objectifs fixés dans le cadre du programme 2010-2014 d'"ambitieux". "Nous sommes satisfaits d'entendre le Premier ministre dire que le gouvernement ne cèdera pas devant les intérêts de certains lobbies", a-t-elle déclaré. Pour Mme Hanoune, la "nouvelle" politique économique prônée par le gouvernement exige des réformes politiques, affirmant que sa formation a toujours soutenu toutes les mesures visant à protéger l'économie nationale et assurer son développement et son renforcement. Le président du groupe parlementaire du Front national algérien (FNA), Abdelkader Drihem, a, à son tour, indiqué que "nul ne peut ignorer" les acquis enregistrés par le pays durant les dernières années, notamment la politique de réconciliation nationale et les projets réalisés dans différents domaines. "Mais, a-t-il estimé, le gouvernement devra faire face à plusieurs problèmes, dont la recrudescence d'actes de criminalité sous toutes ses formes et expliquer sa stratégie de lutte contre ce phénomène". Quant au président du groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Othmane Maâzouz, il a considéré que les questions fondamentales qui touchent au quotidien du citoyen "ont été évacuées" dans la Déclaration présentée par le Premier ministre, comme celles du chômage, de la corruption et de la dilapidation des deniers publics. "Cette déclaration de politique générale du gouvernement n'a pas tracé de perspectives d'avenir. Nous sommes devant un statu quo et tout cela ne sert pas l'intérêt du pays et son développement", a-t-il dit.