L'Algérie et la France "ne peuvent faire autrement que de regarder vers l'avenir", mais cela ne signifie pas pour autant "dire n'importe quoi sur le passé", a affirmé jeudi le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Le ministre a souligné sur les ondes de la radio Chaîne III que les relations avec la France "sont en train de prendre une nouvelle tournure souhaitée par les deux parties", rappelant l'existence entre les deux pays d'une relation "stratégique". "Les situations tendues, mais relativement bien précises, que nous avons vécues au cours des derniers mois, ont laissé place à plus d'ouverture", a-t-il dit. M. Medelci a rappelé, dans ce sens, les récentes visites de plusieurs responsables français en Algérie, dont celle de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, qu'il a qualifiée de "grande personnalité politique" et "amie de l'Algérie". "Nous sommes prêts à recevoir, prochainement, Jean-Pierre Raffarin qui va, avec le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, examiner les questions économiques", a-t-il ajouté. Cet examen sera effectué "non pas sous l'angle du contentieux, parce qu'il n'y en a pas, mais sous celui de savoir comment faire en sorte pour que le potentiel existant entre les deux pays puisse se transformer en projets concrets, plus nombreux et utiles", a-t-il précisé. Après s'être interrogé si pour autant tous les problèmes seront réglés, il a affirmé: "Je ne crois pas que nous ayons cette prétention, mais nous voulons nous inscrire dans une dynamique qui mette en avant le sens de la responsabilité".