S'exprimant sur les relations algéro-françaises le 13 janvier dernier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que beaucoup de dossiers «n'ont pas vraiment avancé» entre les deux pays. Plus explicite, Mourad Medelci a noté que les négociations sur la révision de l'accord de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles en France «se poursuivent depuis 7 mois», reconnaissant implicitement la difficulté de parvenir à un accord. Le chef de la diplomatie algérienne a également reconnu que les deux pays peinent à avancer sur la question de la délimitation des zones contaminées par les essais nucléaires français des années 1960. Le groupe de travail «qui active depuis plus de six mois» sur ce dossier «a pris beaucoup de retard», a-t-il affirmé, sans aborder la question de l'indemnisation des victimes algériennes de ces essais. Autre dossier sur lequel les deux pays se sont penchés sans pour autant arriver à s'entendre : les archives détenues par la France. «Nous avons demandé à la France de nous restituer les archives. La réponse n'a été que partielle. Nous ne sommes pas satisfaits. J'ai demandé à mon homologue français qu'on ouvre le dossier de sorte que l'Algérie reprenne complètement les archives. Nous n'avons reçu aucune réponse», a regretté Medelci.