Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a annoncé jeudi que l'organisation tiendra son 11e congrès en novembre 2011. Dans une allocution prononcée à l'issue des travaux de la 4e session du conseil national des moudjahidine, M. Abadou a indiqué que le congrès portera sur l'adaptation du statut et du règlement intérieur de l'ONM aux développements qui surviennent dans le pays, afin qu'"elle puisse poursuivre sa mission conformément aux principes de la glorieuse guerre de novembre". Le responsable a mis l'accent sur l'importance de "régler les dossiers gelés des moudjahidine et de mener des enquêtes sur les concernés", soulignant que certains moudjahidine ne souhaitent que bénéficier des "avantages matériels". S'agissant de la criminalisation du colonialisme, M. Abadou a réaffirmé la position de l'ONM qui appelle à la promulgation d'une loi criminalisant le colonialisme, affirmant que cette position est "inaliénable et ne cède sous aucun prétexte au chantage". "Le peuple algérien, a-t-il dit, ne peut oublier les actes criminels commis par le colonialisme à son encontre". Cette position, a-t-il indiqué, "n'est pas une surenchère mais une autodéfense et une réaction contre la loi glorifiant le colonialisme". Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONM a exhorté les moudjahidine à "accélérer l'écriture de l'histoire de la guerre de libération, en s'appuyant sur les mémoires collectives". Les historiens, a-t-il ajouté, se chargeront du reste. Par la suite, les membres du conseil national ont adopté trois résolutions, à savoir : la résolution sur l'histoire et l'information, celle relative aux affaires sociales et la résolution de politique générale. Dans la résolution de politique générale, les moudjahidine ont appelé les membres de l'APN à l'adoption du document sur la criminalisation du colonialisme, soulignant qu'ils continueront à revendiquer la reconnaissance par la France de ses crimes et l'indemnisation du peuple algérien. Sur un autre registre, les moudjahidine ont exprimé leur soutien total à la position de l'Algérie qui rejette toute ingérence dans les affaires intérieures des pays du Sahel, car cela constitue une atteinte à la stabilité de la région. Ils ont par la même occasion appelé le Maroc à entrer en négociations directes avec les représentants du peuple sahraoui. Les membres du conseil ont dénoncé la position de certains pays, notamment la France qui soutiennent l'occupation du Sahara occidental par le Maroc.