Une quarantaine de jeunes ont bénéficié d'une formation à la restauration des biens culturels depuis 2007 à Oran dans le cadre d'un programme de coopération algéro-espagnole, a-t-on appris samedi de la coordinatrice de l'Association restaurateurs sans frontières (A-RSF). Une nouvelle promotion de dix étudiants de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Oran est en cours de formation, a indiqué Cristina Bartolome à l'APS en marge de l'inauguration d'une quinzaine scientifique dédiée à la biodiversité. "Ce cursus a pour objectif de spécialiser les futurs intervenants en matière de conservation et restauration de biens culturels conformément au standard international défini par l'UNESCO", a souligné l'experte espagnole. Il s'agit, a-t-elle expliqué, d'une formation pluridisciplinaire, comprenant plusieurs matières scientifiques comme la chimie et la biologie étant donné l'effet de certaines particules naturelles sur l'état du patrimoine matériel. Ce programme a déjà permis aux trois premières promotions d'appliquer leur apprentissage sur le terrain en procédant à la restauration d'œuvres d'art et de pièces archéologiques conservées au musée national Ahmed Zabana d'Oran. Les jeunes spécialistes ont procédé à la mise en valeur d'inscriptions qui remontent à la civilisation libyque (du 10e au 3e siècle av. J.-C.), et d'une plaque commémorative de l'inauguration de la Mosquée du Pacha (Oran, 1796), a rappelé Mme Bartolome. La coopération algéro-espagnole comprend également l'assistance technique de l'A-RSF pour le réaménagement de la salle des Antiquités du musée d'Oran, et ce, selon le standard international qui définit plusieurs critères de conservation. Les conditions de préservation optimales sont notamment liées à l'éclairage, à la température ambiante, au taux d'humidité, à la compatibilité des matériaux en contact avec les œuvres et à la signalétique, a précisé la spécialiste.