Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont examiné, dans le cadre de la dernière journée consacrée au débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement pour l'année 2009, les questions relatives au développement local à travers le territoire national, notamment le logement, l'emploi, l'énergie, les transports.Lors d'une séance plénière lundi matin présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'APN et en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia et des membres du gouvernement, la majorité des députés ont évoqué les problèmes du développement local de leurs wilayas respectives, outre l'évaluation du plan quinquennal de l'investissement public (2010-2014). A l'instar des intervenants de jeudi dernier, les députés ont souligné la nécessité de contrôler les dépenses publiques et de lutter contre la corruption et le népotisme. Concernant le dossier du logement, les députés de différentes appartenances politiques, ont souligné que le problème ne résidait pas essentiellement dans la faiblesse de l'offre mais dans la mauvaise distribution. Un député s'est interrogé sur les raisons du plafonnement à 24000DA du revenu maximum pour l'attribution du logement social, appelant à la révision du décret qui fixe l'attribution de ce type de logement, en vue d'annuler cette condition. Au sujet de l'emploi, les différentes interventions ont porté sur le climat de recrutement en Algérie. Un député a même exprimé son appréhension devant "la poursuite des pratiques de recrutement sur la base du népotisme, de la corruption et de l'appartenance partisane", alors qu'un autre s'est interrogé sur l'utilité du pacte économique et social, "au moment où les patrons continuent à ne pas respecter le code du travail, 5 millions de travailleurs étant non déclarés actuellement en Algérie". Un autre député a estimé que la réussite du plan quinquennal était tributaire de "la définition d'un calendrier précis fixant les délais des projets sectoriels et d'une date précise pour s'affranchir de la dépendance des hydrocarbures et permettre la transition vers l'économie à valeur ajoutée". Un autre s'est interrogé "jusqu'à quand la loi de finances complémentaire continuera à être légiférée par ordonnances", en allusion au fait que l'adoption de ce genre de législations doit relever exclusivement des prérogatives du parlement.Il a, en outre, appelé à l'ouverture de guichets pour les opérations non usuraires dans les banques. Les interventions des députés se poursuivront dans l'après-midi pour prendre fin avec celles des présidents des groupes parlementaires. Le Premier ministre leur répondra jeudi prochain.