La coopération algéro-japonaise dans le domaine scientifique sera consolidée dès janvier 2011 par le lancement d'un nouveau programme de développement des technologies solaires, a-t-on appris mardi à l'occasion d'une visite de l'ambassadeur du Japon en Algérie à l'Université des Sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d'Oran (USTO). Ce projet s'inscrit dans de la cadre de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la recherche et du développement de l'industrie solaire, a indiqué l'ambassadeur, Takeshi Kamitani. "Le partenariat algéro-japonais est appelé à se développer davantage dans tous les domaines, tant au niveau académique que technologique", a-t-il souligné en ouvrant une manifestation culturelle japonaise organisée à l'auditorium de l'USTO. Ce programme qui sera lancé en janvier 2011 s'intitule "Projet SSB" (Sahara Solar Breeder) en référence à la plateforme technologique dite ferme solaire expérimentale, prévue à Saïda. L'USTO bénéficiera dans ce cadre de la création d'un centre de recherches dédié au développement des technologies solaires, a signalé Benharrat Nacéra, vice-recteur chargée des relations internationales et de la coopération. Un délai de cinq ans a été assigné à la concrétisation de cette opération entièrement financée par la partie japonaise avec une enveloppe budgétaire de 5 millions de dollars, a précisé la responsable. L'USTO bénéficiera également d'une dotation en équipements, de formations et du concours permanent d'experts, tandis que l'université de Saïda et le Centre de recherches sur l'énergie solaire d'Adrar auront des plateformes technologiques pour la construction de cellules photovoltaïques et l'exploitation de l'énergie produite, a expliqué la vice-recteur. Mme Benharrat a encore souligné que le projet SSB s'inscrit dans le cadre des objectifs de développement durable puisqu'il permettra l'acheminement et l'exploitation de l'énergie produite dans le sud vers le nord du pays pour alimenter des stations de dessalement. Ce programme avait été entériné, en août dernier, par la signature d'une convention entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'USTO, et deux agences japonaises (JICA et JSTA) dédiées à la coopération internationale, aux sciences et à la technologie. Un consortium d'universités japonaises comprenant celles de Tokyo, d'Hirosaki, de Chubu, l'institut national de l'informatique et l'institut national de sciences des matériaux, est associé à ce projet aux côtés des établissements algériens précités. La qualité du partenariat entre l'USTO et les universités japonaises a été également mise en exergue au cours de cette rencontre organisée devant de nombreux étudiants. Les deux parties ont évoqué à cet égard le génie créatif de l'architecte japonais Kenzo Tange, concepteur de l'USTO qui fut réalisée dans les années 1980 avec l'assistance technique de la Kajima corporation. L'USTO bénéficie de l'expertise japonaise depuis 1989, avec le soutien de formations post-graduées, des bourses de recherche et des dons sous forme d'équipements scientifiques. Les étudiants présents à cette rencontre ont pris connaissance, en outre, des modalités d'accès aux bourses du gouvernement japonais prévues pour 2012 après un concours sélectif qui sera lancé en mars 2011. Une vingtaine de demandes, réparties sur deux catégories (licenciés et Bac + 1), seront sélectionnées dans une première étape, a fait savoir l'attachée culturelle auprès de l'ambassade du Japon à Alger, Bellache Sarah. Le cinéma japonais était également au menu de cette manifestation, avec la projection du film Dororo, du genre action et fantastique, en présence de son réalisateur Akihiko Shiota et de son collègue cinéaste Hiroki Takahashi.