L'énorme succès remporté par "paradoxe" "El-Djen" ou encore "one, two, three, viva l'Algérie", des "One man show", hilarants et décapants, présentés au public de Médéa à l'occasion du festival national de théâtre comique, vient de conforter le monologue dans son statut de concurrent direct du théâtre classique. La confirmation de cette ascension fulgurante est toute méritée, de l'avis de nombreux spectateurs et amoureux de ce nouveau genre de spectacles rencontrés dans les allées de la maison de la culture "Hassan-El-Hassani de Médéa. Ces derniers estiment que les prestations offertes par Lamri Kaouane (El-Djen), Nabil Asli (Paradoxe), Tounes Ait Ouali (Warda) et Toufik Mezghiche (One, two, three, viva l'Algérie) ont éclipsé quelque peu les troupes théâtrales qui se sont succédées tout le long de ce festival, sur les planches de la salle de spectacle de la maison de la culture. A ce titre, le ''One man show '', dont les débuts remontent aux années 90, commence sérieusement à concurrencer les troupes classiques et à leur ravir la vedette, principalement auprès des jeunes, attirés de plus en plus, par ce genre de spectacles où le rire prime sur la réflexion. La dérision, le rire et l'humour satirique sont à l'origine de cette attirance et explique, pour beaucoup de jeunes, la popularité de ces artistes en solo qui réussissent à drainer les foules là où ils passent, contrairement au théâtre classique dont l'évolution se fait ''en dents de scie''. Les contraintes, d'ordre financier et socioprofessionnel, rencontrées par la profession ont favorisé l'émergence de cette catégorie d'artiste et l'éclosion de ce genre de spectacles, admettent certains monologuistes, affirmant que le '' one man show '' libère l'artiste de l'ensemble de ces contraintes. Pour eux, monter un monologue est moins contraignant sur le plan des finances, de l'organisation et de la préparation qu'une pièce théâtrale. Un ''one man show '' a l'avantage de libérer l'artiste des contraintes liées à la logistique nécessaire pour monter un spectacle, la gestion des comédiens ou, encore, la rémunération de la troupe et sa prise en charge. Cette indépendance ne peut aboutir à un résultat concret, celui de la réussite sur le plan professionnel, si l'artiste ne dispose pas de suffisamment de capacités à même d'intéresser le spectateur et le fidéliser, a-t-on tenu à signaler dans ce contexte, ajoutant que la ''consécration'' d'un monologuiste repose entièrement sur sa capacité à se ''surpasser'' sur le plan corporel et vocal, à l'exemple de Fellag et avant lui, feu Abdelkader Alloula, précurseur de ce genre, dans ''Homk Salim''.