Des ministres et des personnalités africaines ont souligné, à l'occasion de la 2e édition du congrès international sur les stratégies des TIC ouverte mardi à Oran, la nécessité de développer un marché régional des TIC en Afrique. Le ministre tunisien des technologies de la communication, Nacer Amar, a expliqué que le développement d'un marché des TIC dans le cadre d'un partenariat et de coopération permettra de renforcer l'interconnexion aux réseaux de communication et d'information numérique. Dans son intervention lors cette rencontre internationale, il a ajouté que ces technologies constituent l'un des outils permettant de valoriser la coopération et le partenariat africo-africains dans plusieurs secteurs vitaux. M. Nacer Amar a rappelé que la coopération effective entre les pays africains nécessite, essentiellement, une véritable complémentarité dans le domaine des TIC et leur utilisation, à travers l'échange d'informations sur les stratégies de développement de ce domaine et la concrétisation de projets africains communs. De son côté, le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, M. Ahmed Reda Chami a souligné l'importance de la coopération et du partenariat dans ce domaine en Afrique. "Les TIC sont devenues des moteurs dynamiques sur lesquels se basent les systèmes économiques et le développement social global", a-t-il dit. M. Chami a également abordé l'importance du développement des TIC dans la protection et la sécurisation des informations et les avantages qu'offre la révolution numérique sur le plan de l'amélioration de la qualité du service public. Le ministre mauritanien du Travail, de la Formation professionnelle et des Technologies nouvelles, M. Mohamed Ould Khouna a estimé de son côté, que le développement des TIC est devenu l'un des importants outils stratégiques pour la lutte contre le sous-développement et pour le soutien du développement global. La coopération et le partenariat dans ce domaine exigent le renforcement et le développement des infrastructures de base dans les pays du continent, a-t-il relevé. Pour sa part, le SG de l'organisation internationale des communications, M. Hamadoun Touré a expliqué, dans une vidéoconférence en directe de Genève, que l'Afrique dispose de grandes possibilités de développement d'un marché dans le domaine des TIC. Le continent a concrétisé d'énormes avancées dans ce secteur, a-t-il dit, citant le taux en hausse des utilisateurs de la téléphonie mobile en Afrique (40% de la population), et de la pénétration de l'internet. Il a aussi appelé à placer les TIC au centre des programmes de développement. Organisé conjointement par le ministère de la Poste et des TIC et l'Union nationale des scientifiques et des technologues algériens (UNSTA), sous le thème "Pour une Afrique numérique", le congrès d'Oran, prévu pour trois jours, enregistre la participation de nombreuses personnalités et ministres africains, des experts, des chercheurs et des chefs d'entreprises spécialisées dans ce domaine. Cette rencontre examine nombre de questions liées aux TIC, comme le développement, la production et la promotion des contenus, la sécurisation des réseaux, les voies et règles de coopération entre tous les opérateurs, publics et privés, et le transfert de technologies. Les travaux du congrès se dérouleront sous forme de panels, au nombre de huit, et d'ateliers. Les panels sont dédiés respectivement à "la promotion de la coopération interafricaine", "les TIC pour la réduction de la fracture numérique", "les stratégies et gouvernance des TIC", "Sécurité et applications", "contenus et services", "les opérateurs, moteur du développement des TIC", "les services au citoyen" et enfin "le télé-enseignement". Par ailleurs, la modernisation par les TIC sera abordée au sein de deux ateliers programmés au dernier jour du congrès. L'un est consacré à "la monétique et le e-commerce" et l'autre au "service public et le contenu".