ALGER Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont poursuivi, mercredi, l'examen du projet de loi de finances et du budget 2011 en soulignant l'impératif d'accorder un soutien particulier aux secteurs économiques hors hydrocarbures à l'instar de l'agriculture et du tourisme. Les députés ont soulevé, lors d'une séance plénière présidée par M. Abdelkader Ziari, président de l'APN, certaines dispositions prévues par le projet de loi à l'instar des exonérations et bonifications fiscales au profit de différentes filiales de l'économie nationale. Ils ont salué les mesures incitatives au profit des transformateurs de lait par l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) appelant à généraliser cette mesure aux autres industries alimentaires en vue d'une baisse des prix au niveau du marché local face à la concurrence des produits importés. D'autres députés ont estimé, pour leur part, que l'absence de mesures liées aux taxes et impôts dans ce texte, contrairement aux précédents, "traduit a volonté du Gouvernement de préserver le pouvoir d'achat du citoyen". Les intervenant ont estimé impératif de penser à l'aprés-pétrole proposant d'encourager les agriculteurs et de les aider matériellement pour qu'ils reviennent à leurs villes en leur consacrant d'autres aides en plus de celles prévues par l'actuel programme de développement pour que ce secteur puisse assurer une partie de la sécurité alimentaire. Dans ce contexte, des députés ont préconisé de permettre aux agriculteurs aisés d'importer du matériel de l'étranger soulignant la nécessité d'élargir les surfaces irriguées et de hisser à 70% le plafond des aides en matière d'irrigation. Concernant le secteur du Tourisme, les députés ont affirmé que la cherté des prestations offertes dans certaines infrastructures touristiques nationales a incité les algériens à se diriger vers d'autres pays alors que l'Algérie recèle d'importantes potentialités touristique "qu'il est impératif de mettre en avant pour en faire une source de richesse". Des députés ont regretté la marginalisation de certains secteurs, tel que l'environnement qui bénéficie d'un budget inférieur a celui alloué à d'autres à l'instar de la culture et de la jeunesse et des sports. Concernant ce dernier, les députés ont critiqué l'intérêt accordé au football, au détriment des autres disciplines, ainsi que celui accordé aux sélections nationales au dépend des équipes locales. La majorité des intervenants ont insisté sur l'importance d'une bonne gestion des ressources financières importantes allouées par l'Etat, de la lutte contre le gaspillage, la contrebande, la corruption et le crime organisé et du renforcement du contrôle de la gestion des fonds publics afin d'éviter le détournement d'argent. L'amélioration de la situation socio-économique des citoyens, grâce aux fonds publics, est le meilleur moyen pour lutter contre ces fléaux, ont-ils estimé. Outre l'examen des mesures du projet de loi de finances, les députés ont posé certaines problèmes rencontrés par les citoyens, tant au niveau national que local. Evoquant les préoccupations de certaines wilayas et communes du pays, les représentants de ces régions au niveau du parlement ont souligné la nécessité d'accorder un plus grand intérêt aux régions intérieures et éloignées, notamment par l'amélioration du réseau routier et des infrastructures sanitaires.