Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mercredi tous les acteurs impliqués dans le second tour des élections présidentielles en Guinée, prévu le 7 novembre, à assurer des conditions propices au bon déroulement de ce scrutin. "Ban Ki-moon exhorte les candidats à respecter leurs engagements et à mener une campagne pacifique et à respecter le résultat des élections. Encourage tous les Guinéens à participer au vote", a indiqué mercredi son porte-parole dans une déclaration. "Le secrétaire général reste préoccupé par les violences et les intimidations qui ont donné suite, ces derniers jours, à des déplacements de population dans certaines régions de la Guinée. Il exhorte les dirigeants nationaux et locaux, ainsi que tous les citoyens, à éviter tout acte ou déclaration pouvant inciter à la violence ou à des abus des droits de l'homme", a-t-il ajouté. Ban Ki-moon met en garde contre toute utilisation à des fins politiques de facteurs ethniques, religieux ou autres pouvant semer la discorde et rappelle que toute personne impliquée dans l'incitation à la violence ou le non respect des droits de l'homme doit en être tenue responsable. ''Le gouvernement de transition a la responsabilité de protéger et d'assurer la sécurité de tous les Guinéens, quelle que soit leur origine ethnique ou leur affiliation politique ou religieuse'', a souligné son porte-parole. Le Secrétaire général réitère que le système des Nations Unies dans son ensemble reste disposé à soutenir la Guinée tout au long de ce processus électoral historique, ainsi qu'au lendemain du vote, pour aider à consolider la paix et le développement dans le pays. Les autorités guinéennes ont décidé la semaine dernière d'organiser le second tour de l'élection présidentielle le 7 novembre, une décision qui avait été déjà saluée par le Représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit. Le deuxième tour de l'élection présidentielle, opposant l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo à l'opposant historique Alpha Condé, était initialement prévu le 19 septembre, mais avait été reporté au 24 octobre, puis finalement au 7 novembre. A plusieurs reprises, la Cour électorale nationale indépendante (CENI) a évoqué des difficultés techniques pour expliquer ces reports.