Les travaux d'un séminaire international portant sur la problématique entre les ressources naturelles et le développement économique ont été ouverts jeudi à Alger, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et du Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre internationale, M. Ouyahia a souligné que l'Algérie "trop dépendante des revenus d'une seule ressource à savoir les hydrocarbures" mène une "bataille de développement"."Depuis le début de cette décennie, l'Etat investit intensément sa volonté, ses énergies, et ses ressources budgétaires dans le développement humain, la réforme de l'Etat, la modernisation des infrastructures, la promotion de l'entreprise", a-t-il déclaré lors d'une allocution prononcée à l'ouverture des travaux. "Dans cette bataille de l'avenir, l'Etat est contraint d'assurer l'essentiel de l'effort en attendant l'épanouissement réel du secteur privé national et en attendant aussi que nos partenaires étrangers acceptent enfin de compenser leurs bénéfices sur le marché algérien par des investissements productifs", a-t-il souligné. Tenue sous le thème "Ressources naturelles, finance et développement: faire face aux anciens et nouveaux défis", cette rencontre de deux jours organisée par la Banque d'Algérie et le FMI verra la participation d'argentiers de plusieurs pays et d'experts des universités de Harvard et de pays scandinaves. Ce séminaire a pour objectif "de proposer des solutions réalisables et adaptées au contexte considéré, en insistant en particulier sur l'Afrique", selon les organisateurs. Bien que jouissant d'une abondance de ressources naturelles, de nombreux pays, dont plusieurs de l'Afrique subsaharienne, présentent "des résultats économiques relativement faibles par rapport aux nations moins bien dotées" en ressources naturelles, observe le FMI. Les théoriciens et les praticiens s'accordent à reconnaître que "l'existence de ressources naturelles dans un pays pose un certain nombre de défis bien connus comme la perte de compétitivité de même que l'affaiblissement des structures institutionnelles et d'autres défis plus récents comme la volatilité macro-économique et la sauvegarde de la stabilité financière", poursuit le Fonds. Le séminaire comprendra trois volets. Tout d'abord, il se focalisera sur les politiques macro-économiques permettant de faire face à la problématique issue des ressources naturelles. Les participants traiteront aussi du rôle que le système financier pourrait jouer pour promouvoir la diversification de l'économie et faire face à la question de la gestion de la richesse financière et de la volatilité macroéconomique. Il s'agira également, au cours de cette rencontre, de s'inspirer des cas de réussite, en comparant l'expérience des diverses régions et en examinant l'économie politique des réformes dans un contexte de structures institutionnelles fragiles où prévaut un comportement de recherche de rente, explique le FMI.