Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, est attendu les 3 et 4 novembre à Alger. Il assistera à une réunion organisée conjointement avec la Banque d'Algérie, selon un communiqué du FMI. Intitulée «Ressources naturelles, finance et développement : faire face aux anciens et nouveaux défis», cette rencontre verra la participation de nombreux experts. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia est également attendu lors de ce séminaire durant lequel la situation économique et financière du pays sera certainement abordée par les deux parties. Le premier responsable du FMI reviendra sans nul doute sur la crise économique mondiale et sa gestion par l'Algérie. A noter que cette visite intervient après celle des experts du FMI en Algérie en octobre dernier et après celle qu'effectue actuellement Dominique Strauss-Kahn au Maroc à l'occasion du Forum international du développement humain ouvert hier à Agadir. L'occasion a été donnée au patron du FMI de revenir sur les défis du monde après la crise. Il a indiqué que cette dernière a détruit 30 millions d'emplois dans le monde. Le DG du FMI a également appelé à faire de l'emploi «la priorité de la nouvelle mondialisation». «Le monde a perdu 30 millions d'emplois à cause de la crise mondiale, et les attentes des années à venir sont de 400 millions d'emplois», a-t-il déclaré devant les participants au Forum international du développement humain. Et de préciser : «Dans le cadre de la nouvelle mondialisation, la première priorité, c'est l'emploi, la deuxième priorité, c'est l'emploi et la troisième priorité, c'est l'emploi.» Il y a lieu de rappeler que le FMI a toujours plaidé dans ses recommandations pour la création d'emplois, notamment en Algérie. Il considère que c'est l'un des défis les plus importants auxquels fait face l'Algérie. Dans son dernier rapport, il a mis l'accent sur ce point. Pour la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord), même si l'institution de Bretton Woods avance des indicateurs positifs, elle souligne toutefois que l'activité hors pétrole reste moins robuste. Dans la plupart des pays exportateurs, «la croissance hors pétrole continue de dépendre de politiques budgétaires de soutien, car le financement privé et le crédit restent déprimés», note-t-il. Une manière de préciser que la création de richesses et d'emplois reste faible. S. I.