Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario ont exigé samedi la libération "immédiate" des sept défenseurs des droits de l'Homme sahraouis, arrêtés par les autorités marocaines pour avoir rendu visite à leurs familles dans les camps de réfugiés. Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont lancé, également, un appel pressant aux Nations unies et à toutes les organisations de défense des droits de l'Homme à "assumer leurs responsabilités entières devant les comportements inhumains à couleurs fasciste et raciste qui caractérisent désormais l'ère Mohamed VI". Ils ont dénoncé aussi le "énième" report, vendredi, du procès des militants sahraouis au 17 décembre par un tribunal de Casablanca et l'agression dont ils ont été victimes, indique un communiqué du ministère sahraoui de l'Information. Selon la même source, la séance de vendredi du tribunal marocain a vu l'exécution d'un "crime digne des dictatures médiévales". En effet, des dizaines de policiers vêtus en civile ont agressé de manière préméditée à l'intérieur du tribunal les défenseurs sahraouis des droits de l'Homme Saleh Lebouihi, Rachid Esghair, Degja Lechgar, Yahdid Terrouzi et leurs familles venues nombreuses pour assister à la séance, a précisé ministère sahraoui de l'Information. Les journalistes étrangers qui assistaient au procès ont subi le même sort, a-t-il ajouté. "Les dizaines de policiers vêtus en civil, aidés par les avocats marocains, ont transformé la salle du tribunal en terrain de chasse contre les Sahraouis et les journalistes étrangers, et ce, au vu et au su des magistrats du tribunal et des 19 avocats étrangers qui sont venus des quatre coins du monde pour observer le déroulement du procès", a poursuivi le ministère sahraoui. Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont condamné énergiquement cet "acte barbare" exécuté par l'Etat marocain contre les sept défenseurs des droits de l'Homme et tous les membres de leurs familles, ainsi que toute l'assistance composée de défenseurs des droits de l'Homme, d'avocats sahraouis et de plusieurs journalistes étrangers.