Requête n Le président sahraoui a demandé hier au Conseil de sécurité d'intervenir auprès des autorités marocaines pour la libération des 7 militants sahraouis des droits de l'homme, arrêtés jeudi dernier à l'aéroport de Casablanca au Maroc. «Le Conseil de sécurité des Nations unies, en tant que garant du processus de paix, doit intervenir auprès des autorités marocaines pour demander la libération immédiate des militants sahraouis des droits de l'homme détenus à Casablanca et des douzaines d'autres militants détenus dans les différentes prisons marocaines», a écrit le président Abdelaziz dans une lettre adressée à l'actuel président du Conseil de sécurité, M. Le Loung Minh. Il a également demandé au Conseil de sécurité de prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éviter la dégradation de la situation. «Le Front Polisario exprime son profond rejet de cette décision des autorités marocaines qui mettent non seulement en danger la vie et la sécurité de ces victimes, mais également compromettent l'atmosphère de confiance et de dialogue qui a prévalu lors des pourparlers engagés à Durnstein (Autriche), en créant ainsi des tensions inutiles au processus de négociations», a ajouté le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Pour le président Abdelaziz, le Maroc doit assumer ses responsabilités face à «cette dérive». Il réitère, à cet effet, la revendication d'élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) afin de prendre en charge la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés. Le président Abdelaziz avait demandé lundi à l'UE de réagir «devant de tels actes graves, injustes et intolérables» pour exiger du Maroc de mettre un terme à une politique répressive qui ne fait pas honneur aux relations de partenariat qui les lient à l'UE. Les sept militants sahraouis des droits de l'homme ont été «arrêtés et séquestrés» jeudi par les autorités marocaines à leur descente d'avion à l'aéroport de Casablanca en provenance des camps de réfugiés sahraouis. Ces défenseurs des droits de l'homme ont été conduits vers une destination inconnue. Ils avaient séjourné dans les camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés du 25 septembre au 4 octobre avant de se rendre à Alger où ils avaient pris part à une rencontre lors de laquelle ils ont apporté des témoignages sur la réalité de la répression policière et du harcèlement judiciaire exercés contre eux, leurs camarades et les populations sahraouies dans les territoires occupés. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, sans aboutir à une avancée réelle. Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit au Sahara occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.