Solidarité Plusieurs centaines de sympathisants de la cause sahraouie se sont rassemblés samedi sur la place du Trocadéro à Paris pour rappeler les «droits imprescriptibles et inaliénables» du peuple sahraoui à son autodétermination. Sur la place du Trocadéro, qui domine le Champ-de-Mars sur lequel s?élance la tour Eiffel, les principes cardinaux «d?autodétermination des peuples» qui sont «des droits imprescriptibles et inaliénables», ont dominé ce regroupement pacifique qui a mis en relief le fait que «la résistance pour la libération du Sahara occidental se poursuivra indéfiniment, tant que durera la colonisation marocaine». Diverses associations de travailleurs sahraouis ont pris l?initiative de ce rassemblement qui a dénoncé «l?arrestation au Maroc, mercredi dernier, à Marrakech, d?une quinzaine de sympathisants participant à une manifestation d?étudiants sahraouis». «Le soir même, trois sympathisants de la cause sahraouie, Mustapha Laroussi, Hadad Asfari et Brahim Niya ont été arrêtés et transférés dans le plus grand secret vers Rabat», a indiqué une militante française des Amis de la RASD. «Ils avaient organisé ces manifestations, en signe de soutien à celles d?El-Ayoun et dans de nombreuses autres villes marocaines. Dans ce cas encore, la loi n?a pas été appliquée puisqu?ils n?ont pas été déférés dans les 24 heures devant un procureur. Le procureur de Rabat a affirmé n?avoir eu aucune nouvelle d?eux.» «Ces revendications sont à caractère politique et non social comme on a voulu le faire croire», a-t-elle souligné. De nombreuses femmes et enfants sahraouis, portant leur drapeau et des banderoles soulignant que la question sahraouie est fondamentalement une question de décolonisation soumise aux instances internationales (ONU), ont participé à ce rassemblement où la condition des réfugiés «qui, depuis 30 ans, n?ont pas vu leurs enfants et leurs frères grandir», a été rappelée à la conscience de l?opinion publique. «Le mur de Berlin est tombé, celui de la honte construit par le Maroc au Sahara occidental suivra bientôt, car nous sommes résolus à aller jusqu?au bout de nos principes de liberté», ont souligné les organisateurs de cette manifestation. Ils ont également revendiqué des «informations et des nouvelles» sur environ 166 prisonniers de guerre. A rappeler que des incidents violents, qui ont fait des blessés, ont opposé la semaine dernière à El-Ayoun les forces de police à des Sahraouis qui protestaient contre le transfèrement d'un détenu de la prison de cette ville vers un centre de détention d'Agadir. 33 personnes ont été arrêtées, selon les autorités.