37 cadres africains ont bénéficié pendant 20 jours d'une formation dans le cadre de la lutte contre la tuberculose et la malaria sous la supervision d'experts algériens, et le financement du Fonds arabe d'assistance technique aux pays africains relevant de la Ligue arabe. L'Institut arabe d'assistance technique a formé cette année des cadres de pays africains francophones (11 pays) en matière de diagnostic microscopique de la tuberculose et de la malaria qui sont répandues sur le continent, ont précisé mercredi les organisateurs lors de la cérémonie de remise des diplômes à Alger-centre. La formation qui s'est déroulée du 30 octobre au 12 novembre au niveau de l'institut national de la santé publique (INSP) a porté sur des cours théoriques et pratiques et des visites à l'Institut Pasteur, l'établissement hospitalier El Hadi Flissi (ex Quettar) et l'établissement public de la santé de proximité des Annassers. La Ligue arabe a désigné l'Algérie pour former les cadres africains au regard des compétences des experts algériens et de son expérience en matière de lutte contre ces deux pathologies. Le représentant du Fond arabe a salué les efforts de l'Algérie en la matière et pour l'excellente prise en charge de la tuberculose réapparue ces dernières années dans plusieurs pays. Il a qualifié cette formation de "fructueuse" affirmant que les cadres qui ont en bénéficié seront efficaces sur le terrain notamment dans les pays sub-sahariens ou la tuberculose touche entre 150 et 500 cas/an sur chaque 100.000 habitants. Le dépistage de cette maladie reste lié à la formation des spécialistes et la mise en place de laboratoires pour prendre en charge cette affection dans différentes régions. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, qui a assisté à la cérémonie de remise de diplômes, a rappelé devant les cadres africains que les leaders des mouvements africains de libération avaient tiré profit de la guerre de libération hier tandis que les cadres africains bénéficient aujourd'hui de l'expérience scientifique algérienne. Créé en 1976 à la faveur du sommet de Rabat, le Fonds arabe d'assistance technique au pays africains se veut un complément à la Banque africaine créée par le sommet de la Ligue arabe tenu à Alger. Le Fonds qui regroupe 8 Etats arabes dont l'Algérie et active sous la coupe de l'Assemblée générale de la ligue arabe, a pour mission de dépêcher des experts dans les Etats africains, octroyer des bourses d'études au profit de ces pays dans des universités arabes et organiser des formations.