Le projet de loi de finances 2011, adopté dimanche à la majorité par l'APN, a consacré de nouvelles dispositions en faveur des couches sociales les plus démunies, notamment une réduction du prix du gaz au profit des populations des Hauts plateaux, ainsi que la création d'un fonds de lutte contre cancer. Le projet de loi a été voté article par article par les députés, au cours d'une séance marquée par un débat très serré sur certaines de ses dispositions relatives à la proposition de réduction du prix du gaz et au rétablissement des licences d'importation des véhicules touristiques neufs aux profit des veuves de chahid et ayants-droit. La disposition de réduction du prix du gaz de 50%, passée après un vote in extremis (56 voix contre 53 voix) concernera les familles démunies des hauts plateaux, dont le revenu ne dépasse pas le salaire national minimum garanti (SNMG). La réduction sera appliquée chaque année pendant la saison froide, de novembre à mars, selon un nouvel article adopté par les députés. Le projet de loi de finances 2011 a rétablit par ailleurs, l'avantage fiscal accordé au veuves de chahid et ayants droits dans le cadre de l'importation des véhicules touristiques neufs. La nouvelle mesure, qui a créé des divergences au sein même de la commission des finances et du budget, autorise aux veuves de chahid l'importation de véhicules touristiques neufs chaque cinq ans, exonérée de tous les droits et taxes. Cette mesure bénéficiera également aux enfants de chahid mais avec une exonération des droits et taxes à hauteur de 60%. Actuellement, seulement les moudjahidine, dont le taux d'invalidité dépasse 60% et les enfants des chahids handicapés bénéficient de cet avantage. La prise en charge de certaines maladies n'a pas été en reste. Le texte voté prévoit sur ce chapitre la création d'un fonds de lutte contre cancer, et l'exonération de tous droits et taxes pour les batteries utilisées dans les implants cochléaires pour le traitement de la surdité. Les dépenses de ce fonds seront allouées aux financements des campagnes de sensibilisation et au dépistage précoce de cette maladie.En revanche, plusieurs propositions relatives à des revendications sociales ont été rejetées par l'APN, qui estimé qu'elles sont ''légitimes'' mais que leur ''prise en charge financière'' alourdirait les dépenses de l'Etat déjà importantes. Il s'agit, particulièrement, des propositions d'augmentation de la pension des handicapés et l'aide publique au logement rural, d'instituer une allocation chômage, d'augmenter les rations alimentaires des cantines scolaires, et créer un fond pour la prise en charge des victimes des évènements d'octobre 1988.