Le wali de Jijel a ordonné, mardi, l'ouverture d'une enquête pour situer les responsabilités dans l'affaire d'une cinquantaine de logements neufs présentant des risques d'effondrement au lieu-dit Mezghitan, dans les environs immédiats du chef-lieu de wilaya, a-t-on constaté. Lors d'une visite d'inspection de ce site, le wali a estimé nécessaire de déclencher une enquête pour identifier les parties impliquées dans la réalisation de quatre blocs de logements qui ont connu un début d'affaissement avant même leur occupation. Le site de Mezghitan, situé sur les hauteurs de Jijel avec vue directe sur la mer, est destiné à abriter une population de plus de 11.000 habitants, soit l'équivalent d'une commune, ont indiqué les responsables de l'habitat et de la construction. Quelques 600 logements ont été déjà édifiés par des entreprises étrangères, chinoises notamment, et locales (de statut privé) dans cet espace appelé également à disposer de nombreux équipements socio-collectifs, notamment un CEM, un lycée, un centre commercial et une mosquée. Constatant une sorte d'"anarchie" dans ce grand ensemble immobilier en chantier, le chef de l'exécutif local a décidé de "mettre de l'ordre" en désignant un coordinateur pour le suivi de tous les travaux dans la perspective de livrer le "plus tôt possible" le projet à ses futurs occupants. S'agissant des besoins en logements pour le chef-lieu de wilaya, dont le parc logement est de 19.411 unités, ils sont estimés, à l'horizon 2018, à près de 170.000 unités d'habitation, selon les responsables concernés. Le taux d'occupation par logement (TOL) actuel, de 6,87, passera à cette échéance à 5, a-t-on affirmé. Le wali a saisi l'occasion de sa visite dans différents chantiers de projets socio-économiques et culturels pour mettre en garde de nombreux bureaux d'études et entreprises, chargés de la réalisation et du suivi de ces ouvrages d'utilité publique, quant au respect des délais de construction. Parmi ces opérateurs, un bureau d'étude chargé du projet du stade omnisports de Taher, qui s'était engagé à livrer cette infrastructure le 20 novembre dernier, a été le premier à écoper d'une sanction "pour n'avoir pas honoré sa promesse", a-t-on appris des services de la wilaya. Le chantier d'un centre sportif de proximité (CSP), les ports de pêche et de plaisance des localités côtières de Ziama Mansouriah et d'El Aouana, dont les taux d'avancement sont jugés "appréciables", ont été également inspectés lors de cette visite.