L'Algérie et la France ont identifié une douzaine de projets de partenariat industriels sur lesquels des négociations sont menées entre les deux pays, a indiqué mercredi à Alger l'envoyé spécial du président français, M. Jean-Pierre Raffarin. ''Nous avons identifié une douzaine de projets qui sont en discussion et qui relèvent de la confidentialité des partenaires'', a déclaré à la presse M.Raffarin à l'issue d'une séance de travail avec le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. Prié de donner plus d'informations sur ces projets, M. Raffarin s'est limité à préciser qu'"ils sont créateurs d'emplois et de valeur ajoutée". "Il y a des partenariats forts, mais nous voulons participer plus fort encore par le développement de projets, qui créent des emplois et de la valeur ajoutée et qui peuvent être un espoir pour les jeunes et à tous ceux qui veulent participer à l'avenir du pays", a-t-il ajouté. ''Nous somme aujourd'hui au début d'une démarche de bonne intelligence, de bonne compréhension et de bonne volonté. Il est important que sur un certain nombre de dossiers économiques que nous puissions travailler ensemble. Nous avons des défis très importants en matière d'emploi, de développement de la valeur ajouté, des infrastructures'', a-t-il dit. L'ex-Premier ministre français a toutefois précisé que ''ce que je peux dire d'ores et déjà c'est qu'avec la délégation algérienne, une bonne moitié de ces dossiers est aujourd'hui en bonne voie. Nous avons bien progressé'', ajoutant qu'''il y a beaucoup de perspectives qui sont positives dans cet axe là du développement industriel''. ''L'Algérie a fait des efforts très importants d'investissement. L'Algérie veut développer des emplois qualifiés. C'est aujourd'hui l'aspiration naturelle des peuples souverains et la France souhaite participer à ce développement comme elle souhaite aussi développer son économie et un certain nombre de ses secteurs'', a encore affirmé M.Raffarin. Soulignant l'importance des PME et PMI dans le développement national, M . Raffarin a fait savoir que ce type d'entreprises sera au coeur d'une rencontre prévue pour le printemps 2011 à Alger. Il a relevé, dans ce contexte, l'intérêt particulier qu'accordent les entreprises françaises au marché algérien. ''J'ai reçu beaucoup, beaucoup de demandes d'entreprises françaises qui veulent participer à cette coopération'', a-t-il ajouté. Interrogé sur les relations algéro-françaises, il a répondu : ''moi, je suis en charge de la coopération économique sur un certain nombre de dossiers. Sur ces dossiers, les relations sont très positives (à). Du point de vue qui reste le mien, je suis confiant de la qualité de nos relations''. ''Il est clair que pour que les choses fonctionnent, il faut que les deux gouvernements trouvent des réponses à leurs préoccupations. Et le gouvernement algérien, naturellement, est attaché à la création d'emplois de qualité, de la valeur ajoutée et au développement de l'investissement. C'est quelque chose que nous comprenons bien, puisque ces aspirations sont celles du gouvernement et du peuple algériens''. '' Il ne faut pas nier les intérêts du partenaire si nous voulons réussir dans la coopération'', a-t-il estimé. Concernant les relations économiques, M . Raffarin a affirmé que les deux pays ont ''d'excellents partenariats dans le commerce, les services. Et que nous (la France) tenons des rangs très importants en termes de fournisseurs, d'échange, de nombre d'entreprise (plus de 400 entreprises françaises sont présentes en Algérie). Il y a des partenariats forts mais nous voulons participer plus fort encore au développement de projets de partenariats qui créent des emplois, de la valeur ajoutée''. ''Nous avons un certain nombre de projets industriels communs. On voit que nous avons d'excellents partenariats dans le commerce, les services'', a-t-il ajouté. Pour M. Raffarin, ''il est important que sur un certain nombre de dossiers économiques que nous puissions travailler ensemble. Nous avons des défis très importants à résoudre comme ceux de l'emploi, du développement, de la valeur ajoutée, des infrastructures''. De son côté, M. Benmeradi a indiqué que '' nous avions à charge de faire une évaluation de l'état de nos relations économiques et l'état de la coopération entre la France et l'Algérie. Nous l'avons fait avec sérénité et beaucoup de sérieux. On a bon espoir qu'une bonne moitié des dossiers qui étaient sur la table aboutisse dans les meilleurs délais''. ''Nous avons procédé à cette évaluation pour dire ensemble que les relations entre les deux pays sont bonnes, mais que nous souhaiterions les voir se développer en matière d'investissements pour que l'économie locale puisse bénéficier à la fois de créations d'emplois et de valeur ajoutée sur place et non pas par le biais des importations. De ce point de vue, nous sommes tout à fait en phase'', a-t-il précisé. M. Benmeradi a souligné que sa rencontre avec M . Raffarin a permis d'élaborer une feuille de route comprenant les principaux rendez-vous entre les délégations des deux pays chargées de la coopération économique. ''Nous avons fait état d'une quasi feuille de route pour les prochains mois, comprenant notamment le forum des petites et moyennes entreprises que nous envisageons d'organiser à Alger au plus tard dans six mois'', a-t-il précisé. En outre, ''nous avons été en parfaite harmonie dans le cadre de ces entretiens'', a-t-il encore affirmé. A une question sur les ''lenteurs'' des procédures relatives au rapatriement des dividendes par des sociétés françaises qui activent en Algérie, le ministre a répondu que '' la question n'a même pas été évoquée, puisque pour nous cela n'est pas un problème. Les entreprises installées dans le cadre de la loi sont tout à fait autorisées à rapatrier leurs dividendes. Si, il y a des tracasseries, nous travaillerons pour les élucider. En tout cas, cette question n'a pas été évoquée lors de cette réunion'', a-t-il dit.