Le fils d'un candidat indépendant aux législatives en Egypte a été assassiné, dimanche au Caire, en marge du vote qui s'est ouvert dans les différentes provinces du pays. La victime, âgé 24 ans, a été tuée dans le quartier de Matariya, dans le nord-est de la capitale égyptienne lors des affrontements qui ont opposé les partisans de son père et ceux d'autres candidats, ont indiqué des sources médiatiques qui ont souligné que la victime a été poignardée à mort. Cinq bureaux de votes ont été fermés dans la province de Bouhaira, au nord du Delta du Nil, en raison des heurts qui ont opposé des candidats à l'intérieur même des bureaux de vote. Dans la province de Qana (400 km au sud du Caire), la police a dispersé avec des gaz lacrymogènes les partisans d'un candidat indépendant protestant contre l'interdiction qui leur a été faite d'entrer dans les bureaux de vote. Des dizaines de milliers de policiers ont été déployés à travers le pays aux abords des bureaux de vote et des camions ont été regroupés pour acheminer rapidement des forces anti-émeutes en cas d'incident. La campagne électorale a été marquée par de nombreuses manifestations et des arrestations. Selon la confrérie des Frères musulmans dont plus de 1400 de ses membres ont été arrêtés. 41 millions d'électeurs sont attendus aux urnes pour élire 508 députés dont 64 femmes pour un mandat de cinq ans. 5093 candidats représentant 18 partis sont en lice pour ces élections. Le Parti national démocrate (PND) au pouvoir vient en tête avec 763 candidats suivi par le parti du Wafd avec 168 candidats, le Rassemblement progressiste unioniste avec 66 candidats et le Parti nassérien arabe démocratique avec 31 candidats. La confrérie islamiste des Frères musulmans qui avait crée la surprise en 2005 en raflant 20% des sièges au parlement, soutient 130 candidats qui se présentent en tant qu'"indépendants". La Haute Commission des Elections a annoncé que les résultats seront connus mardi soir ou mercredi matin.