La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) s'est réjouie lundi de la décision rendue par le tribunal criminel près la Cour d'Alger dans l'affaire du naufrage du navire Bechar de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) survenu le 13 novembre 2004. La Commission a souligné dans un communiqué qu'elle ne pouvait que se réjouir de "la qualité professionnelle de tous ceux qui ont concouru au prononcé de ce jugement qui fera date dans les annales judiciaires et dont les Algériens, toutes classes et sensibilités confondues, ne seront pas peu fiers". La décision ainsi rendue "démontre, on ne peut mieux, que la justice est capable de reconnaître ses erreurs", donnant la preuve que les jurés populaires, les magistrats et les avocats, qui relèvent ensemble de l'institution judiciaire, "peuvent décider et s'exprimer en toute liberté (...) contribuant à la consolidation de l'Etat de droit et à la préservation de l'innocence de personnes mises à tort en accusation", a ajouté la Commission. Le tribunal criminel d'Alger avait prononcé dimanche l'acquittement des six accusés dans cette affaire, précédemment condamnés à de lourdes peines.