La ville d'Oran a été proposée pour abriter le siège du réseau africain des études philosophiques, à la clôture, mardi soir, des travaux du premier colloque sur "La philosophie et post modernité en Afrique". Les participants ont convenu de soumette cette proposition aux ministères de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des Affaires étrangères, afin d'officialiser le projet, qui porte l'un des espoirs les plus importants des chercheurs africains dans le domaine de la philosophie, a indiqué le président du comité organisateur de la manifestation, Bencherki Benmeziane. Ils ont appelé dans le même contexte à fonder un conseil scientifique pour présider ce réseau, qui sera constitué d'académiciens africains spécialisés dans le domaine de la philosophie et à respecter le principe de l'égalité entre les sexes dans la composition de ce Conseil. L'accent a été mis également sur l'activation du dialogue culturel entre académiciens et élites africaines et l'œuvre au développement des "modèles africains locaux" comme outil et base de dialogue avec les cultures d'autres continents. Le colloque, organisé à l'initiative des écoles doctorales "Religion et société" et "Sciences sociales et humaines" de l'université d'Oran, a constitué un espace pour débattre de nombreux thèmes et sujets associés à la réalité du développement social, économique et culturel en Afrique, du point de vue philosophique. Les participants ont traité du "Rôle et fonctions de la philosophie dans le continent" à certaines étapes de l'histoire, de l'évaluation de la réalité de modernité en Afrique et des effets du colonialisme, de la mondialisation et des conflits sur le processus de développement de ses peuples, ainsi que du rôle de la diffusion du Coran en Afrique pour le renforcement du dialogue multiculturel. Dans le cadre de cette manifestation, des tables rondes sur "Les systèmes d'information et le multilinguisme en Afrique", "Le pragmatisme et l'économie en Afrique" et "L'éthique et les responsabilités intellectuelles au continent", ont été organisées. Des universitaires et des chercheurs spécialisés dans le domaine de la philosophique et des sciences sociales, humaines et économiques de plusieurs universités du pays ainsi que de la Tunisie, du Niger, du Sénégal, d'Egypte, du Gabon, du Cameroun, de France, d'Espagne et d'Argentine ont participé à cette rencontre.