Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, a réitéré mercredi l'attachement de l'Algérie au partenariat méditerranéen de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), "basé sur l'indivisibilité de la sécurité dans l'espace euro-méditerranéen". Lors d'une réunion de travail entre les chefs de délégation des pays méditerranéens et de la troïka ministérielle de l'OSCE, M. Belkhadem a réitéré l'"attachement de l'Algérie au partenariat méditerranéen de l'OSCE, basé sur l'indivisibilité de la sécurité dans l'espace euro-méditerranéen qui rejoint l'objectif stratégique de notre pays de faire de la Méditerranée un lac de paix". A cet égard, il a souligné l'importance de la préservation et du renforcement du partenariat par "l'approfondissement du dialogue politique et l'échange d'expériences sur les questions d'intérêt commun". Dans ce contexte, M. Belkhadem a plaidé pour des "efforts accrus" afin de faire face aux menaces et défis de caractère transnational, par une "impulsion nouvelle à la coopération régionale et la coopération inter agences, y compris avec l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes". Il a également fait part des "efforts déployés par l'Algérie avec les autres pays du Sahel pour faire émerger une perception commune des menaces transnationales et des politiques efficaces de prévention et de lutte contre les fléaux interconnectés du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée, du trafic de drogue et d'armes ainsi que la cybercriminalité". Dans cette optique, le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, a appelé à un "appui de l'OSCE pour faire aboutir les efforts de l'Algérie visant l'adoption d'un instrument juridique international destiné à criminaliser le paiement de rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages". Concernant les questions économiques et environnementales, M. Belkhadem a prôné "la promotion de politiques visant à réduire le déséquilibre qui persiste entre les deux rives de la Méditerranée", des efforts concertés sur la réforme du système financier international et la coopération dans le domaine du développement durable". La libre circulation des personnes et le régime des visas ont été soulignés comme devant "faire partie des priorités du partenariat", tandis qu'ont été mises en exergue "les limites de l'approche sécuritaire" de la question de la migration à propos de laquelle M. Belkhadem a plaidé en faveur de "politiques socioéconomiques novatrices mutuellement avantageuses". Concernant les mesures de confiance et de sécurité, il a réaffirmé l'"attachement de l'Algérie à l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, comme mesure de confiance et de sécurité régionale, contrariée par l'arsenal nucléaire israélien qui échappe au contrôle et à la vérification de l'AIEA". Par ailleurs, M. Belkhadem a exhorté l'OSCE à "lutter efficacement contre l'intolérance et la discrimination contre l'Islam et les musulmans et à participer aux efforts destinés à enrayer l'idéologie qui assimile l'Islam au terrorisme". Enfin, il a insisté pour que l'OSCE réponde positivement à la demande de la Palestine de rejoindre le partenariat de l'OSCE. En marge des travaux du sommet, M. Belkhadem a rencontré et s'est entretenu avec notamment le président de la République du Kazakhstan, M. Nursultan Nazerbayev, le président turc, Abdullah Gül, la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre français, M. François Fillon, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, le ministre portugais des Affaires étrangères, Luis Amado, et le secrétaire général de l'OSCE, Marc Perrin de Brichambaut. M. Belkhadem s'adressera jeudi à la plénière du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'OSCE.