Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a annoncé, jeudi a Alger, la révision du plan de santé actuel, car ne "tenant pas compte de la répartition des habitants sur le territoire national". Répondant aux questions des députés lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, M. Ould Abbas a souligné que le premier objectif de ce plan de la santé était de "rapprocher la santé du citoyen". A la préocupation d'un député représentant la wilaya de Sidi Bel-Abbes, concernant la difficulté que rencontrent les habitants pour se rendre à Merhoum pour se faire soigner, après le transfert d'une polyclinique de la région de Merine à la daïra de Merhoum (à 50 Km) plutot que Tlagh (à 10 km seulement) le ministre a rassuré les habitants de Merine, précisant que dans le souci de rapprocher la santé du citoyen, la polyclinique en question sera transformée en établissement sanitaire de proximité relevant de la Daïra de Tlagh. Pour sa part, le député représentant la wilaya de Saïda a appelé à la création d'un établissement hospitalo-universitaire dans sa wilaya, afin que cette dernière bénéficie de la répartition équitable des établissements sanitaires à travers le territoire national. A cet égard le ministre de la santé a indiqué que la réalisation de centres hospitaliers universitaires dans une région requierait l'existence d'une faculté de médecine, précisant que la wilaya de Saïda disposait de structures sanitaires et d'un hôpital doté de 18 spécialités, en dépit de l'inexistence d'une faculté de médecine. A une question du député de la wilaya de Djelfa à propos de l'annexe de l'institut Pasteur détournée de sa vocation première, M. Ould Abbas a affirmé que cette annexe ne sera pas négligée, rappelant qu'elle s'inscrit dans le cadre des 18 annexes relevant de l'Institut Pasteur d'Algérie qui constitue une référence nationale et mondiale après celui de France. L'Institut Pasteur ainsi que ses annexes jouent un rôle important dans la formation et la recherche notamment en matière de dépistage de maladies infectieuses et celles liées à l'immunité, a-t-il indiqué, ajoutant que le programme national de lutte contre la tuberculose et le comité national de lutte contre la grippe relevant de l'Institut Pasteur constituaient une référence africaine et internationale reconnue par l'Organisation mondiale de la santé.