«Nous étudions les dossiers des syndicats. Le dialogue reste ouvert et il ne sera imposé aucune condition. Ce ne sera pas un dialogue de sourds», a affirmé hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour rassurer le mouvement syndical. Lors d'une rencontre qui a réuni les responsables du ministère de la Santé et les représentants de la promotion 2009 des médecins spécialistes au nombre de 862 répartis en 16 spécialités, Djamel Ould Abbas a tenu à rassurer les syndicats du secteur. Il leur promet une large ouverture des discussions dans deux semaines sans que la tutelle n'impose des conditions au préalable. Il a également déclaré que l'accalmie des syndicats a été un signe encourageant pour la reprise des négociations. S'agissant de l'objet de la rencontre, les médecins spécialistes promus en décembre 2009 s'attendent à ce que les promesses formulées quant à leur recrutement par le ministère de la Santé soient appliquées sans plus tarder. En effet, M. Ould Abbas a indiqué qu'en collaboration avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, la répartition de la promotion 2009 des médecins spécialistes sur l'ensemble du territoire national s'effectuera entre le 15 et le 20 du mois en cours. Les walis seront également impliqués dans le dispositif de répartition. Le ministère de l'Intérieur se chargera d'établir de son côté une liste de besoins de l'effectif et des équipements médicaux exprimés par l'ensemble des wilayas déficitaires. Sur ce point, il est à noter que des établissements hospitaliers publics manquent de spécialistes. A titre d'exemple, l'Algérie a besoin de former 549 spécialistes en cancérologie. Ce qu'appelle Ould Abbas «les déserts médicaux» demeure l'un des priorités du département de la Santé. Dans le même sillage, la question du logement de fonction et des plateaux techniques (laboratoires) a également été abordée. Des conditions de travail acceptables et professionnelles figurent parmi les soucis majeurs des spécialistes. Par ailleurs, des liens ont été noués avec des algériens et des binationaux spécialistes en médecine et ce, dans l'optique d'ériger des passerelles entre leur lieu de résidence à l'étranger et leur pays d'origine. Des opérations médicales de tout genre auront lieu sur le territoire national et des formations seront assurées par ces spécialistes au profit d'étudiants algériens.