L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se dirige vers la reconduction, une nouvelle fois, de ses quotas de production lors de sa prochaine réunion prévue samedi à Quito, a indiqué vendredi le président de la Compagnie nationale de pétrole de Libye (NOC), Choukri Ghanem. "Aucun changement n'est attendu, absolument aucun, concernant la production" des membres de l'organisation lors de cette réunion, a-t-il déclaré. Alors que la demande mondiale de pétrole se renforce, "le marché reste extrêmement bien approvisionné" et l'Opep "ne modifiera pas sa production", a ajouté le chef de la délégation libyenne. La récente envolée des cours du brut, qui ont franchi cette semaine à New York le seuil des 90 dollars le baril pour la première fois depuis octobre 2008, ne devrait pas modifier la donne. "Nous ne nous plaignons pas (de tels prix), et je pense même que nous devrions profiter encore un peu plus de la compensation" offerte par des cours du baril plus élevés "pour compenser l'effritement du dollar et la hausse des prix des matières premières" qui en résulte, a-t-il expliqué. L'Arabie saoudite, avait jugé "confortable" une fourchette de prix située entre 70 et 90 dollars. De son côté, Choukri Ghanem avait lancé, lors de la dernière réunion de l'organisation mi-octobre à Vienne, qu'il "aimerait voir le prix (du baril) à cent dollars". Selon lui, la récente dépréciation du dollar annule les gains de la hausse des cours du brut pour les pays producteurs, car elle tire vers le haut non seulement les prix du pétrole mais aussi ceux des autres matières premières dont les denrées alimentaires: "au final, notre revenu réel se détériore", avait fait valoir Choukri Ghanem. Les 12 pays membres de l'Opep, qui représentent 40% de l'offre mondiale de brut, devraient décider samedi de maintenir inchangés leurs quotas de production et fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj).