Plusieurs militants sahraouis qui ont assisté à l'assaut mené le 8 novembre dernier contre le camp de Gdim Izik (camp de la liberté) près de la ville d'El-Ayoun occupée, ont apporté vendredi leurs témoignages sur "la barbarie des violations et des crimes" commis par les forces d'occupation marocaines à l'encontre de citoyens sahraouis désarmés. Venus des régions sahraouies occupées, pour participer à une rencontre de solidarité organisée à Alger par Le comite national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), les militants ont indiqué que l'attaque menée par les forces d'occupation marocaines contre le camp de la liberté était un acte "prémédité" lors duquel "différentes armes, des blindés et des hélicoptères ont été utilisés". Cet assaut contre le camp de la liberté a été suivi par une large campagne d'arrestations ayant ciblée des citoyens sahraouis, ont-ils affirmé, soulignant que la "machine de répression marocaine n'a épargné aucune tranche sociale notamment les enfants, les personnes âgées et les femmes". "Près de 140 détenus subissent toujours les formes les plus ignobles de torture et sont victimes de violations dans les geôles marocaines, outre les femmes sahraouies violées par les éléments des forces marocaines et les milliers de sahraouis contraints à l'exode", ont-ils souligné. Les intervenants ont dénoncé "les arrestations arbitraires de sahraouis dans les régions occupées depuis le 8 novembre dernier", qui viennent affirmer "la déconvenue et l'échec du régime marocain". "La bataille de Gdim Izik a prouvé au monde entier que le peuple sahraoui est un peuple civilisé qui veut défendre ses droits et prôner la paix", ont-ils dit, ajoutant que "la politique marocaine visant à étouffer la vérité n'entamera pas la volonté et la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la résistance pacifique jusqu'à la réalisation de l'objectif escompté: l'organisation du referendum d'autodétermination. Ils ont lancé un appel au secrétaire général de l'ONU et aux membres du Conseil de sécurité, de l'UE, de l'UA et de la Ligue arabe pour garantir le respect de la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, à travers un referendum libre et transparent. Les militants sahraouis ont appelé à l'envoi d'une commission d'enquête internationale dans la région pour mettre à nu les violations commises par les forces marocaines dans les territoires sahraouis occupés, tout en autorisant l'accès des observateurs internationaux à El-Ayoun occupée. Les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de revendiquer "le retrait immédiat des forces marocaines des territoires sahraouis occupés et la libération de tous les détenus qui croupissent dans les prisons marocaines". Les intervenants ont appelé à élargir les prérogatives de la Minurso au contrôle du respect des droits de l'homme et à la protection des sahraouis, tout en appelant la France à cesser de s'opposer à cette revendication.