La basilique de Notre-Dame-d'Afrique, située sur les hauteurs d'Alger, a été inaugurée officiellement lundi, après l'achèvement des travaux de restauration et de rénovation entamés en 2007. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence de M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du chef de l'Etat, et du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, le wali d'Alger, Mohamed-Kebir Addou, le président-directeur général de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, l'archevêque d'Alger, Ghaleb Bader, et la chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, Mme Laura Baeza. L'opération de restauration de la basilique pourrait servir, selon le wali d'Alger, d'exemple pour des opérations similaires à d'autres sites et monuments historiques que recèle l'Algérie dans le but de les revaloriser. Pour l'archevêque d'Alger, Notre-Dame-d'Afrique se veut "avant tout un lieu ouvert à tous, dont les principes sont fondés sur le respect mutuel et la solidarité partagée". "Le monde est souvent confronté à l'individualisme. L'homme a besoin de trouver des havres de paix et des espaces de dialogue. Notre-Dame-d'Afrique doit faire partie de ces hauts lieux dans lesquels l'homme peut se réconcilier avec lui même d'abord, ensuite avec l'homme et avec Dieu", a-t-il dit. Pour sa part, le P-DG de Sonelgaz, dont la société fait partie des sponsors pour les travaux de restauration de la basilique, a indiqué que le site couvre un monument architectural qui valorise le tissu urbain d'Alger et symbolise la culture de la tolérance religieuse, soulignant le respect qu'éprouve la population algéroise "envers ce lieu de paix et de croyance". Quant à la chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, elle a relevé que la restauration de la basilique de Notre-Dame-d'Afrique revêt un "caractère unique" à plusieurs niveaux, car il s'agit, a-t-elle dit, d'un lieu "symbolique qui reflète l'union qui existe en les deux rives de la Méditerranée". "La Méditerranée est un trait d'union entre le Nord et le Sud. L'Union européenne a contribué aux travaux de restauration de Notre-Dame-d'Afrique par une enveloppe budgétaire d'un million d'euros. La restauration de ce site s'inscrit dans le cadre d'un projet de dimensions interculturelles. Il ne s'agit pas d'un simple projet de restauration", a-t-il indiqué.Les travaux de restauration de la basilique de Notre-Dame-d'Afrique, entamée en mois de juillet de l'année 2007, ont été confiés par la wilaya d'Alger à l'entreprise française Girard. Ces travaux ont été rendus possible grâce à un partenariat entre plusieurs acteurs, selon le dossier de presse distribué aux journalistes présents à la cérémonie. Le coût global de la restauration s'est élevé à 510 millions de dinars, selon le même document qui précise que les concours publics ont contribué à ces travaux avec 320 millions de dinars, les contributions de mécènes avec 130 millions de dinars, joints aux dons recueillis par l'association Diocésaine d'Algérie avec un montant de près de 60 millions de dinars. Située sur la commune de Bologhine, au sommet d'un promontoire dominant la Méditerranée, la basilique de Notre-Dame-d'Afrique a été construite au milieu du 19e siècle, à l'initiative de Mgr Pavy, évêque d'Alger entre 1846 et 1866. La basilique est marquée par un style éclectique, inspiré par des références somanes, byzantines et mozarabes.