La Basilique Notre-Dame d'Afrique sera inaugurée cet après-midi en présence d'élus français. Des lieux de culte chrétiens et des monuments historiques dans un état de délabrement avancé font, actuellement, l'objet de travaux de rénovation dans certaines régions du pays. Le projet de restauration de la basilique Notre-Dame d'Afrique est certainement le plus connu d'entre eux. 5.270.000 euros, c'est le coût des travaux qui ont duré près de quatre ans. Ceux-ci ont été entamés en novembre 2006. En effet, constatant la détérioration de ce prestigieux monument religieux de par les vents marins mais aussi les tremblements de terre, surtout celui de mai 2003, l'Association diocésaine d'Algérie décide de lancer les travaux de restauration. Pour le financement, elle fait appel aux collectivités locales algériennes et françaises. Outre la wilaya d'Alger, maître d'ouvrage du projet qui a participé à hauteur de 600.000 euros, trois collectivités locales françaises ont également participé au financement de ce projet. La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille ont participé avec 440.000 euros chacun. Le ministère des Affaires étrangères et européennes quant à lui, a participé à hauteur de 10.000 euros. L'Etat algérien ainsi que des entreprises nationales algériennes et des filiales d'entreprises françaises en Algérie ont également participé à ce montage financier. Cette basilique sera inaugurée dans l'après-midi d'aujourd'hui, à partir de 14h30. Des responsables algériens mais aussi des élus locaux français seront présents à cette cérémonie d'ouverture. Construite au début du XIXe siècle dans la ville d'El Tarf, la cathédrale d'El Kala sise au centre de la ville surplombant le port de pêche avait également été fortement endommagée. Un projet relatif à sa restauration a été récemment annoncé par un responsable de la direction de la culture de la wilaya d'El Tarf. 70 millions de DA, c'est le budget consenti aux travaux de rénovation. Classé en 1930, puis en 1967 monument historique, ce lieu de culte avait été transformé en 1980 en théâtre communal et lieu abritant diverses manifestations culturelles. Mais des années plus tard, il a été abandonné. «Une consultation sera prochainement lancée pour sélectionner des bureaux d'études spécialisés dans la restauration de tels monuments, en veillant à ce que la réhabilitation de la cathédrale se fasse au moyen de matériaux authentiques pour la sauvegarde de ce patrimoine immobilier majeur», avait affirmé Houria Haroun, directrice de la culture par intérim. Dans la ville de Annaba, la basilique Saint-Augustin a elle aussi longuement souffert des aléas du temps. Pendant des années, cet édifice considéré comme étant l'un des plus beaux bijoux architecturaux de la région a été laissé presque à l'abandon. Les représentants régionaux de la culture n'ont cessé d'insister sur la nécessité mais surtout l'urgence d'entamer une opération pour sa restauration. A cet effet, des travaux d'une durée de près de trois ans ont été lancés. Ils devront prendre fin vers le début 2013. Plusieurs parties ont contribué au financement de ce projet parmi lesquelles: la wilaya et l'APC de Annaba avec 90 millions de dinars, la région Rhône- Alpes avec 450.000 euros et la ville de Saint-Etienne avec 45.000 euros. Comme pour la basilique Notre-Dame d'Afrique, les travaux de rénovation de la basilique Saint-Augustin avait été également confiés à l'architecte marseillais Xavier David. Cependant, d'autres projets traînent toujours en longueur, à l'image de l'église Saint-Vincent de Paul dans la commune de Kouba. Un projet qui demeure toujours dans les limbes.