Le droit international incarné par la résolution onusienne 1514 reste le cadre de référence "absolu" pour la décolonisation, a affirmé lundi M. Pierre Galland, représentant de la société civile internationale. "Le droit international reste le cadre de référence absolu pour la décolonisation, dans la mesure où il n'y a pas une seule résolution, que ce soit sur la Palestine ou sur le Sahara occidental, qui ne traite pas de la question du droit à l'autodétermination de ces deux peuples", a-t-il déclaré à la presse en marge de la conférence internationale d'Alger sur la résolution 1514. M. Galland a déploré, en revanche, le fait que "des Etats puissent se permettre, aujourd'hui, comme c'est le cas d'Israël en Palestine et du Maroc au Sahara occidental, d'occuper un autre Etat sans que la communauté internationale n'intervienne pour résoudre sérieusement la question". Il a indiqué qu'au niveau du Conseil de sécurité, "certains intérêts priment sur les fondements du droit international et sur ce que la lutte des peuples avait porté comme résultats". M. Galland a également dénoncé les "complicités scandaleuses" de certains Etats avec des sociétés multinationales pour des intérêts économiques "bien connus", précisant qu'Israël "constitue le porte-avion des intérêts occidentaux dans la région du Proche-Orient et, pour cela, il bénéficie d'une complicité flagrante et d'une tolérance inacceptable de la part des grandes puissances internationales". C'est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, "il faudra continuer à revendiquer l'esprit même de la résolution 1514, qui est le fondement de la coexistence pacifique entre les peuples et le fondement des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes". "Cela est d'autant vrai aussi bien pour la Palestine que pour le Sahara occidental", a-t-il relevé, estimant que la Palestine "est aujourd'hui la centralité d'un regard que les peuples du Nord et du Sud doivent porter les uns sur les autres". Pour ce qui est du Sahara occidental, M. Galland a salué "l'exemplarité extraordinaire d'un petit peuple qui a accepté de déposer les armes pour permettre aux Nations unies de procéder au référendum d'autodétermination dont il est privé pendant près de vingt ans". Ce peuple, a-t-il noté, "adopte aujourd'hui des attitudes de marche pacifique comme cela s'est produit dernièrement à El-Ayoun occupée", mais malheureusement, a-t-il déploré, "cette marche pacifique a été complètement réprimée sans qu'il y ait de contestations internationales et sans que les médecins et les observateurs ne puissent accéder aux territoires sahraouis occupés pour s'enquérir de l'état des blessés et des prisonniers". "Cela est inadmissible", a insisté M. Galland, tout en exprimant son souhait de voir la conférence d'Alger faire un appel aux Nations unies pour qu'elles "prennent leurs responsabilités et résoudre ces deux questions (Palestine et Sahara occidental) qui relèvent de la décolonisation".