Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi à Alger que l'Etat prendra en charge le manque d'encadrement au niveau des collectivités locales à travers le recyclage de près de 5.000 cadres dans les différentes spécialités et le recrutement de 10.000 universitaires, soulignant que cet effort "s'intensifiera à l'avenir". Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la nation après le débat consacré à la Déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre a précisé que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait récupéré l'Ecole nationale d'administration et le réseau des centres de formation administrative en pleine expansion en vue de pallier le manque enregistré. Concernant le manque de moyens au niveau des communes, M. Ouyahia a rappelé que l'Etat avait effacé les dettes des communes à deux reprises durant les dix dernières années, soulignant que l'Etat prendra en charge beaucoup des besoins des citoyens à travers le programme quinquennal 2010-2014. La commune doit pouvoir assurer ses propres revenus, a estimé le Premier ministre, soulignant que le cahier des charges des communes devait prévoir à l'avenir le drainage des investissements et des programmes de développement local. M. Ouyahia a, par ailleurs, exhorté les élus locaux à demeurer en contact avec les citoyens et à ouvrir la porte du dialogue sur toutes leurs préoccupations au niveau local, appelant à cette occasion à veiller à l'application de la loi partant du principe que les communes sont des institutions qui représentent l'Etat. La commune "doit être indépendante financièrement et dans la prise de décision", a affirmé M. Ouyahia, insistant sur la coordination entre l'élu et le représentant de l'Etat concernant les dépenses. Cette question, a-t-il dit, est examinée actuellement dans le cadre du projet de code communal