Les électeurs comoriens se rendent aux urnes, dimanche, pour le second tour de l'élection des gouverneurs des trois îles autonomes de l'Union et l'élection générale du président de la République. Ils ont à faire un choix parmi trois candidats désignés à l'issue de l'élection primaire de novembre dernier à Mohéli, l'île à laquelle échoit le tour de la présidence tournante, pour briguer le mandat de cinq ans à la tête de la République. Le candidat de la coalition des partis soutenant le régime sortant, l'ancien vice-président Ikililou Dhoinine, a en face deux autres candidats de l'opposition. L'ancien chef de l'exécutif de Mohéli, Mohamed Said Fazul, un autre candidat de poids dans cette élection est soutenu par la coalition de l'opposition et de fortes personnalités politiques du pays. Un professeur d'université, le juriste Djabir Abdou, a fait sa campagne en recourant à une formule de conférences- débats dans les grandes localités du pays pour exposer ses idées. A l'élection des gouverneurs, le vrai dilemme se situe à Anjouan où deux candidats se réclamant du régime sortant se disputent le suffrage de l'île alors qu'en Grande-Comore et à Mohéli, les deux candidats en lice dans chacune des deux îles sont soutenus par l'opposition et le régime sortant. Toutes les composantes impliquées dans l'organisation du double scrutin travaillent d'arrache-pied pour pallier aux défaillances relevées lors du premier tour, le 7 novembre dernier. Le matériel électoral, arrivé aux Comores depuis jeudi matin, est déjà reparti et acheminé dans les îles. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pris des mesures visant à juguler les tentatives de fraude et sécuriser les opérations électorales. Il s'agit, entre autres, de faire parapher les bulletins de vote et de limiter l'intervention des forces de l'ordre aux cas d'extrême urgence.