L'artiste Nacerddine Chaouli a présenté son coffret de noubas, qui vient de paraître, lors d'une rencontre avec la presse organisée mercredi à Alger. "Ce coffret, fruit d'un travail académique comprend quatre noubas, à savoir nouba Maya, nouba Hsin, nouba Zidan et nouba Sika", a indiqué Chaouli précisant que ce travail d'enregistrement a nécessité neuf mois et a été soutenu par l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA). "L'ONDA a mis à ma disposition tous les moyens et j'ai été accompagné par un orchestre de dix-sept musiciens professionnels", a ajouté Chaouli qui avait dans ses débuts fréquenté l'association "El fen wal adeb"avant de rejoindre l'association "El Fakhardjia" puis le conservatoire municipal d'Alger. L'artiste "dont le souci, a-t-il dit, est non seulement de faire mieux connaître la musique andalouse mais aussi de participer à sa sauvegarde" a confié qu'il a en projet l'enregistrement d'autres noubas. De son côté, Rachid Guerbas, musicologue et directeur de l'Ensemble national de musique andalouse, auteur du catalogue accompagnant l'album de Chaouli, a retracé le parcours de l'artiste qui a cumulé vingt-six ans de carrière musicale, tout en mettant en valeur ses qualités professionnelles et humaines. "Dans une deuxième phase, on va prendre d'autres pièces et proposer des corrections car il y a des failles dans la transmission orale", a expliqué le spécialiste de la musique andalouse appelant les musicologues à "s'impliquer" dans ce genre musical. "Cette musique est composée de telle manière qu'elle a besoin d'étude", a relevé Guerbas qui a aussi mis en relief l'apport des associations dans la sauvegarde et la transmission de cette musique ancestrale.