Si Nacer-Eddine Chaouli, s'est plu, ces dernières années, à se cantonner dans le hawzi, son violon d'ingres reste la nouba. Preuve en est avec le travail qu'il a entrepris, voilàquelques mois, avec la collaboration de l'Office national des droits d'auteur. En effet, après quelques années «d'abandon», Nacer-Eddine revient à ses premiers amours en décidant de se lancer dans l'enregistrement de quelques noubas, façon singulière de préserver ce qu'il reste du patrimoine musical ancestral. Pour rappel, le musicien a édité, en 2008, un best of de ses trente années de carrière artistique. L'artiste reconnaît que le hawzi lui a ouvert la voie à plusieurs opportunités. Cependant, il n'est pas prêt à oublier les deux cheikhs qui l'ont marqué, Abdelkrim Dali et Dahmane Benachour. Cette série qu'il compte mettre sur le marché, le mois prochain, comprend les noubas zidane, maya, h'çine et sika, contribuant, à coup sûr, à donner un nouveau souffle à la génération actuelle. Pour les besoins de ce nouveau projet, Nacer-Eddine Chaouli a opté pour unenouvelle instrumentation. En effet, il a introduit des instruments nouveaux, le violoncelle et la contre-basse que les puristes récusent absolument. Nacer-Eddine révèle qu'il a fait appel à des musiciens professionnels,issus d'Alger, de Blida et de Koléa. Concernant la sélection et la correction des textes, ces derniers ont été confiés au musicologue Rachid Guerbas. Si Nacer-Eddine se dit fier d'avoir entamé ce travail d'enregistrement, il n'en demeure pas moins qu'il reconnaît que la nouba est difficile à interpréter. Le musicien avoue que cela fait longtemps qu'il n'a pas touché à la nouba, depuis son passage au niveau de l'association El-Fekhardjia en 1989. «J'y joue, précise-t-il, occasionnellement lors de mes concerts. Actuellement, j'ai opté pour des répétitions en tant que soliste et musicien au sein de l'orchestre régional, dirigé par Mokdad Zerrouk.» Il est à noter qu'après la sortie de ce premier coffret, le chanteur mettra à la disposition de son public un deuxième coffret de quatre noubas et ce, au cours de l'année en cours.