Arris : Une auberge de jeunes pour casser l'isolement La ville d'Arris (50 km du chef lieu de wilaya) vient de bénéficier d'une auberge de jeunes, une infrastructure qui devra rendre un grand service à la région. Elle a été inaugurée le 23 mars dernier lors des festivités de commémoration de la disparition de Mostefa Ben Belouaïd. L'auberge, décorée en style berbère, est dotée d'une capacité d'accueil de 50 lits, en plus d'une série de commodités à l'image de la salle d'Internet, du restaurant et de la salle d'honneur. Notons que Arris était un lieu de transit pour les visiteurs qui prennent la RN31 pour se rendre au site touristique de Ghoufi, et à Biskra, la porte du désert, via oued Labiod (Ighzer Amellal). Selon Messoud Kaaibi, directeur de l'auberge, cet espace a été conçu pour casser l'isolement d'Arris du reste du pays, et développer le tourisme local. Les « Arrisois » commencent déjà à s'habituer à voir d'autres Algériens chez eux, et pourquoi pas des étrangers. D'ailleurs, l'auberge a reçu des groupes de Aïn Defla, Sidi Belabbès, Laghouat, Souk Ahras, et un nombre de journalistes à l'occasion du séminaire sur l'insuffisance rénale qui s est tenu pour la première fois dans cette ville en mai dernier. À noter que le seul hôtel communal de la ville est fermé depuis presque 15 ans. Il a été transformé en bureaux pour des professions libérales. En attendant l'agrément et l'autonomie de l'auberge, pour pouvoir mettre un programme sur place, c'est la DJS de Batna qui s'occupe de sa gestion. Le spleen des jeunes de taxlent La commune de Taxlent, relevant de la daïra de Ouled Si Slimane, située entre N'Gaous et Merouana, est une petite bourgade qui ne ressemble en rien à ce qu'on peut appeler un chef-lieu de commune. Toute personne qui se hasarderait dans cette direction resterait pantoise face à un spectacle des plus rebutants. Les routes saccagées (probablement par les crues), sont difficilement carrossables. Le tout suscite l'impression d'un no man's land. Pourtant, les habitations sont entourées de vergers verdoyants qui ne laissent aucun doute sur la lutte quotidienne que mènent les citoyens de cette commune pour dompter la nature, laquelle d'ailleurs le leur rend bien, tant est généreuse la terre dans cette contrée. Plus loin, en allant vers N'Gaous, se trouve Tinibaouine, un douar relevant de la même commune, et encore plus riche en vergers d'abricotiers, avec une production qui supplante celle de N'Gaous. À côté de l'effort des parents, les jeunes des deux villages souffrent du chômage. Ne trouvant rien d'autre à faire, ils s'adonnent à la drogue, à défaut d'aller vers d'autres villes, si ce n'est d'autres pays. « Nos jeunes, pourtant en général détenteurs de diplômes universitaires, ne trouvent aucun débouché », nous dira Ali, qui lui, se débrouille comme il peut. En effet, il s'est trouvé un créneau : le commerce de la viande. Il achète des moutons et des chèvres qu'il égorge lui-même et met en vente. « Les autorités locales semblent s'intéresser à tout, sauf au devenir de leurs administrés », témoignent plusieurs personnes rencontrées sur place. Redéploiement de la police A peine nommé à la tête de la DGSN, le nouveau patron de la police veut imposer son empreinte en prenant des initiatives. À Batna, les effectifs des hommes en bleu sont bien visibles depuis deux jours, et pas seulement à l'occasion de la fête nationale de la police. Des descentes nocturnes sont opérées par les brigades de la police judiciaire dans des quartiers réputés chauds, alors que les staffs chargés de la circulation routière multiplient les barrages et les radars. Souhaitons que ce redéploiement si utile pour sécuriser les rues, les biens et les personnes, ne soit pas éphémère.