D'aucuns s'accordent à dire que la ville de Batna, 5e au rang national de par sa population et sa dimension, commence à montrer des signes d'essoufflement, notamment concernant la circulation et le mouvement des personnes. Avec le boom qu'a connu le parc automobile ces dernières années grâce aux crédits de consommation ayant permis aux Batnéens (fonctionnaires) d'accéder à la propriété d'une voiture, et le statu quo relatif aux artères et rues qui sont presque restées en l'état (entendre le centre-ville), la circulation dans la capitale des Aurès devient de plus en plus ardue, voire irritante, et pour les piétons et pour les automobilistes qui trouvent de plus en plus de difficultés à se mouvoir et à se déplacer d'un endroit de la ville à un autre. Ce mois de Ramadhan, surtout après le f'tour, a été un véritable baromètre pour mettre à nu la désuétude d'un plan de circulation qu'il faut revoir en urgence, que ce soit pour les artères principales de la ville ou pour les routes secondaires du centre- ville, où la circulation n'est plus fluide ; les embouteillages et les bouchons deviennent fréquents et quasi quotidiens, surtout durant les heures de pointe. Ce constat amer est fait en cette période, qu'en sera-t-il après le retour des élèves et autres étudiants, qui impliquera de facto la mise en circulation de centaines de bus ? Le plan de circulation de la ville de Batna est complètement dépassé, il faut le reconnaître, et la situation urge. La fluidité du mouvement automobile risque de subir le coup de grâce, et les autorités compétentes doivent réfléchir à la réorganisation des circuits et des aires de stationnement. Notons que les efforts louables des agents de l'ordre, qui n'ont pas baissé leur vigilance pour réguler un tant soit peu le trafic automobile, restent sans effet. A. N.