Le Commandant de la gendarmerie nationale (CGN), le général-major Ahmed Bousteila a effectué, à partir d'hier, une visite de travail et d'inspection au niveau de plusieurs wilayas de l'est du pays relevant du 5e Commandement régional de la Gendarmerie nationale de Constantine. Au cours de sa sortie, le général-major a procédé à l'inauguration d'unités territoriales et d'intervention (GIR) ainsi que le centre d'instruction des agents de la gendarmerie nationale de Aïn-M'lila (Oum-El Bouaghi), en présence de représentants des différents corps sécuritaires et des autorités locales. Le Centre d'instruction des agents de la Gendarmerie nationale de Aïn-M'lila s'étend sur une superficie de plusieurs hectares. Il accueillera, pour une formation de six mois, de jeunes recrues ayant un niveau secondaire (de la 1re à la 3e année), avant leur intégration dans les brigades relevant des différentes unités de la Gendarmerie nationale. La capacité d'accueil du Centre est de 2.000 agents stagiaires. Cette structure de formation de la Gendarmerie nationale dispose de tous les moyens pédagogiques et des cadres qualifiés à même d'assurer aux stagiaires une formation de qualité devant leur permettre d'accomplir pleinement leurs missions. Cette nouvelle structure permettra comme celles inaugurées récemment au sud du pays de « renforcer la sécurité des biens et des citoyens dans la région, et de lutter contre la contrebande, le banditisme et les différents maux sociaux », a indiqué, le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, chargé de la communication du commandement de la Gendarmerie nationale. Cette visite s'inscrit dans le cadre du « programme d'inspection des unités de la Gendarmerie nationale dans le sud du pays, afin de s'enquérir sur le terrain des différentes missions assignées à ce corps relevant du ministère de la Défense nationale », nous dira le chef de cabinet du CGN, le colonel Abderrahmane Ayoub.Le général-major a également visité un bivouac des unités d'intervention et le terrain d'entraînement au niveau de Aïn-Yagout (Batna). Ces manœuvres militaires, dont les préparatifs ont duré deux mois, ont mobilisé 4200 hommes, à raison de 600 hommes qui s'alterne chaque dix jours au campement. Sept GIR et six sections ont pris part à cette exhibition dont l'objectif est de démontrer le niveau de formation atteint par ce corps constitué. Dans le contexte sécuritaire actuel, les unités d'intervention participent activement à la lutte antiterroriste contre la criminalité et la délinquance sous ses diverses formes et à la préservation de l'ordre public. M. M. Lutte contre l'insécurité et le terrorisme Des dispositifs réfléchis et une formation adaptée Pour faire face à l'insécurité, la Gendarmerie nationale a mis en place des dispositifs sécuritaires mettant en synergie l'ensemble de ses composantes. Ces dispositifs ciblent notamment les facteurs d'insécurité de l'environnement et le crime organisé, à l'effet de revaloriser le sentiment de sécurité chez le citoyen et d'améliorer la surveillance générale du territoire. Dans ce cadre, les capacités des unités d'intervention ont été renforcées et soutenues par une formation adaptée et spécialisée, tant individuelle que collective. Afin de garantir l'interopérabilité des unités et revaloriser davantage les capacités de réaction des états-majors opérationnels, des manœuvres et exercices de cohésion sont programmés annuellement. Les unités d'intervention sont intégrées dans les dispositifs périodiques de prévention comme les plans saisonniers, tel le plan Delphine, dispositif déployé durant la saison estivale, visant la sécurisation continue et permanente de l'environnement, des voies de communication et des lieux de loisirs et de détente. Les gendarmes mettent en place aussi des plans particuliers, adaptés à des situations ou conjonctures spéciales (Rama-dhan, élections, fêtes, manifestations sportives, culturelles), mis en œuvre pour sécuriser, prévenir et faire face à toute détérioration de l'environnement sécuritaire. Et enfin des actions soutenues par des opérations ponctuelles (coup de poing) ciblant les noyaux durs de la délinquance. Pour contribuer à la relance du transport ferroviaire, ces unités sont sollicitées pour des missions de sécurité et d'escorte, mobilisant 3 500 gendarmes. M.M.