Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a annoncé ce dimanche 1er janvier à Alger son retrait de l'Alliance présidentielle. Cette décision a été prise au terme de la réunion du Conseil consultatif (Majliss Echoura) du parti. L'Alliance présidentielle, qui a été créée en 2004, comprend, outre le MSP, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Le Conseil consultatif du MSP a décidé de « rompre le lien avec les deux autres partis de l'alliance : le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique (RND) et appelle à la constitution d'un gouvernement technocrate pour gérer la période électorale », indique le communiqué final rédigé à la clôture des travaux de la session ordinaire du Conseil consultatif du parti. Ce communiqué a été lu par le responsable de la communication du MSP, Kamel Dima, lors d'une conférence tenue au siège du parti à Alger. Ce retrait de l'Alliance présidentielle n'entraînera pas le retrait des ministres du MSP du gouvernement, a indiqué le responsable de la communication du MSP Kamel Dima à TSA. Le MSP soutient toujours, ajoute‐t‐il, le programme du président de la République. Le premier responsable de cette formation islamiste, Bouguerra Soltani, a refusé de faire tout commentaire autour de la question en précisant qu'une conférence de presse sera tenue dans trois jours. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, avait déclaré vendredi à l'ouverture de la session ordinaire du Majliss Echoura que l'année 2012 sera pour son Mouvement « l'année de la compétition et non celle de l'Alliance » dans le cadre d'« élections intègres et transparentes ».M. Soltani a précisé dans son allocution que continuer à composer avec l'Alliance « à l'horizontale », c'est « persister dans la médiocrité politique », ce qui, a‐t‐il estimé, « ne sert ni le pays, ni le citoyen ». Le Mouvement aspire à la compétition aux hauts postes et a besoin essentiellement pour cela de « se libérer du double langage », a‐t‐il ajouté. Pour lui, la philosophie des réformes « est toujours régie par la hantise de la tragédie nationale et la logique de l'état d'urgence ». Les lois adoptées dans le cadre des réformes « ont été vidées de leur substance, à savoir les libertés, la transparence, la volonté politique et l'ouverture politique et médiatique », a‐t‐il estimé.