Les étudiants membres du bureau UNJA de la faculté des sciences économiques de l'université de Batna ont décidé, hier, d'entamer une grève de la faim «jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites». Cette décision intervient le jour même où l'administration a fait appel à l'huissier de justice pour prendre acte de la fermeture de l'accès au bâtiment qui abrite les salles de cours par ces mêmes étudiants en grève depuis le 3 janvier courant. Aïssa Merazga, doyen de la faculté a déclaré à El Watan: «Nous avons décidé d'ester en justice les membres du bureau de l'UNJA pour avoir violé le règlement intérieur en vigueur à l'université.» Cette action est justifiée d'abord par le règlement intérieur institué au mois d'octobre lors de la tenue du conseil de l'université qui venait mettre fin à des perturbations qui ont jalonné la rentrée universitaire. Les autres raisons invoquées par le doyen sont relatives au refus de l'un de ces membres de répondre à la convocation du conseil de discipline. «Cet étudiant a refusé de se présenter devant le conseil de discipline qui a du surseoir à sa première session le 4 janvier. Une deuxième convocation pour le 16 janvier s'est également soldée par le refus. Devant ces faits, le conseil, se conformant à l'article 14 de son règlement, a émis un jugement par défaut», a-t-il précisé. En réponse à ces mesures, les étudiants concernés, non seulement n'obtempèrent pas, mais encore plus, ils décident d'entamer une grève de la faim et ne semblent pas du tout ébranlés. Au contraire, ils vont plus loin et exigent la destitution du doyen. «Nous avons le soutien des autres organisations (UNEA, SNE, UGEMA, LNEA) et nous sommes capables d'aller plus loin», nous ont-t-ils sereinement déclaré. Pour rappel, l'institut de sciences économiques de l'université Hadj Lakhdar est paralysé par une grève que d'aucuns jugent absurde, et ce depuis le début du mois en cours.