Après une réunion qui a regroupé les présidents des organisations estudiantines AREN, UGEA, LNEA, UGEL et SNE, nous avons décidé du gel des activités de ces organisations à l'université Hassiba Ben Bouali, à compter du 10 novembre et d'observer une grève illimitée qui va débuter le lundi 22 novembre», indique un communiqué des cinq organisations estudiantines de Chlef. Parmi les motifs mentionnés dans une plateforme comprenant 16 revendications d'ordre socio-pédagogiques, notons les «poursuites judiciaires contre un nombre important d'étudiants», «traductions aléatoires en commission de discipline», «refus du dialogue pour la communauté universitaire», «retard important du démarrage des cours». Dimanche, à la salle de conférences de la bibliothèque centrale, s'est tenue une réunion présidée par le recteur et qui a regroupé le vice-recteur chargé de la pédagogie, les doyens des facultés, le directeur de l'Institut d'éducation physique et sportive et un représentant du directeur des Oeuvres universitaires. Après l'ouverture de la séance, le recteur a déclaré: «nous avons invité les représentants des cinq organisations estudiantines concernées pour les écouter mais malheureusement, comme vous le constatez, ils sont absents». Puis il procéda à la lecture des revendications des étudiants en apportant les réponses pour chacune d'elles. Pour les poursuites judiciaires, il dira que ces dernières «concernent notamment une quinzaine d'étudiants du département électronique qui ont fermé la porte de l'université empêchant ainsi toute activité d'une institution de l'Etat. Ils ont empêché les enseignants et les autres travailleurs d'y pénétrer. De plus ils ont cassé, nous sommes en possession de constats. Cela est inadmissible et nous avons décidé de ces poursuites judiciaires. Ils ont le droit de protester à l'intérieur de l'université d'une manière pacifique pour attirer l'attention des responsables sur un problème mais ils n'ont pas le droit de casser ». Et d'ajouter, concernant les traductions en commission de discipline pour «environ 120 étudiants, les listes nominatives m'ont été transmises de plusieurs facultés». Il affirmera: «j'ai instauré une politique du dialogue et de concertation pour le règlement des problèmes de toute nature au niveau de toute la ligne hiérarchique (chef de département, vice doyen, doyen et vice-recteur). Récemment, quand des étudiants de l'Institut d'éducation physique et sportive ont fermé les deux accès de la structure citée, je les ai reçus à deux reprises en présence du directeur qui est ici présent et cela constitue une preuve tangible que le dialogue existe. Aujourd'hui, nous avons invité les étudiants concernés pour se concerter mais ils sont absents ». Hier, dans les facultés de Bocca Sahnoun, à 10h, les cours et travaux dirigés étaient suivis partiellement. Même situation à la faculté de Droit située en centre-ville et au pôle universitaire de Ouled Farès où les cours étaient également suivis partiellement selon des étudiants interrogés. Nous avons appris de deux présidents d'organisations estudiantines qu'une réunion de travail devait avoir lieu à 11h, regroupant le recteur, les présidents des cinq organisations estudiantines et un représentant de la wilaya pour l'examen des 16 revendications.