par Manaa Nacer L'élevage bovin dans les Aurès occupe une place importante dans la vie des Auressiens en général, surtout que la majorité des citoyens sont des fellahs et dépendent de l'agriculture et de l'élevage dans leur vie quotidienne, en contribuant à l'économie nationale. Ces éleveurs fournissent l'élément de base aux unités industrielles (lait, viande, peau, etc…), donc cette activité est considérée comme facteur vital pour les éleveurs et les fellahs dont les ressources ne sont basées que sur le potentiel de leur élevage. Cependant, l'élevage dans la wilaya de Batna rencontre de nombreuses contraintes. En effet, c'est grâce au quatrième Salon de la vache laitière, organisé dernièrement dans la daïra d'El-Mader, wilaya de Batna, que l'ensemble des éleveurs, fellahs, autorités et partenaires du secteurs se sont réunis pendant trois jours afin de discuter de leurs préoccupations. Selon les organisateurs de la manifestation, la daïra d'El-Mader représente l'un des bassins laitiers importants que compte la wilaya avec 3.000 vaches laitières qui produisent 20 litres par jour soit une production globale de 60.000 litres/jour. Selon le président de l'Association des éleveurs, M. Ayet Hacen, la majorité des éleveurs utilisent l'insémination artificielle. Il faut noter aussi que cette expérience de l'insémination artificielle a donné, d'après les fellahs, de très bons résultats, et plusieurs éleveurs ont pu produire de bonne race de génisse qui peuvent soutenir la production laitière dans la wilaya. Par ailleurs, certains éleveurs qu'on a rencontrés nous ont avoué qu'ils n'ont pas pu abandonné cette activité dont ils ont hérité de père au fils à cause des entraves qu'ils rencontrent quotidiennement. Ami Hicham Grabsi, l'un des grands éleveurs dans la wilaya de Batna, fort connu à l'échelle nationale, voire internationale, nous explique que la facture de consommation d'électricité dépasse les 08 millions de centimes chaque bimestre et aucune aide de la part de l'Etat n'a été enregistrée dans ce contexte, en plus de ça, la prime de production de lait estimée à 12 DA le litre n'a jamais été donnée à temps, un grand retard enregistré au niveau du payement de ces primes. En outre, plusieurs maladies menacent la vache laitière, ce qui engendre généralement des pertes au cheptel et dans ce cas, explique un éleveur, l'assurance ne rembourse qu'une somme de 40.000 DA pour une génisse de 270.000,00 DA. D'autres éleveurs veulent qu'ils soient seulement encouragés par les services agricoles de la wilaya en les orientant, afin d'améliorer la production de lait, en leur dépêchant des techniciens spécialisés dans la gestion des fermes, car il s'agit d'un plus pour l'économie nationale.