La wilaya de Batna est relativement diminuée en matière d'étendues naturelles d'eau, car elle ne possède que quelques 4082 hectares de zones humides naturelles dont le Chott Djendli, situé prés de Djerma, non loin de Batna-ville, qui s'étale sur 3000 hectares. Il y a, aussi, la zone humide artificielle du barrage de Koudiat Lemdaouar avec ses 59.000 hectares de terres inondables qui joue un rôle dynamique dans l'évolution positive de l'écosystème. A ce sujet, il y a lieu de mettre en relief le fait que les zones humides de Batna et particulièrement Chott Djendli, sont fréquentées par des centaines d'oiseaux sédentaires et migrateurs de diverses espèces allant des canards sauvages, aux grues, aux hérons jusqu'aux flamants roses provenant d'Europe et d'autres contrées. L'ensemble de ces zones humides ont leur valeur à diverses échelles et chaque année des sites disséminés à travers le monde, sont proposés pour un classement sur la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale. Destinée à la protection, de part le monde, des zones humides qui sont tout simplement les lacs, les marais, les chotts, les oasis et les sebkhas, la convention de Ramsar datant de 1971 et signée par l'Algérie, a permis jusqu'à présent de classer à l'échelle internationale 50 sites disséminés à travers le territoire national. Ce classement ne concerne pas les étendues d'eaux superficielles telles grandes retenues et les barrages. Parmi les nouveaux sites naturels en proposition au classement Ramsar pour la période 2012 à 2015, on note la présence du Chott Djendli qui a été proposé par la direction générale des forêts d'Alger après un travail en profondeur des services de la conservation forestière de Batna et d'autres intervenants. Les professionnels dans le domaine de la gestion des grandes étendues d'eau insistent sur le fait qu'il faut tout faire pour préserver les sites contre les facteurs défavorables qui constituent une menace pour la faune et la flore à commencer par le détournement des eaux pour l'irrigation, le braconnage et la pollution sans oublier le surpâturage et l‘exploitation abusive des parcours. Nasreddine Bakha