L'opposition syrienne a boycotté hier la réunion préparatoire en vue d'une réunion sur le dialogue national et a demandé un cessez-le-feu. Les opposants de différentes tendances ont critiqué la gestion de la rencontre préparatoire et se sont accordés sur la nécessité d'un changement et de réformes, la fin de l'état policier et le jugement de tous les responsables des effusions de sang. El Khabar qui est arrivé hier matin dans la capitale syrienne et qui est le premier journal algérien à pénétrer sur le sol syrien depuis le début de la crise, a assisté aux travaux de la réunion préparatoire en vue d'une réunion de dialogue national, qui s'est tenue hier à Damas. Cette réunion a été boycottée par les principaux partis de l'opposition, le vice président syrien, Farouk El Chareh a d'ailleurs répondu aux opposants lors de son intervention que « le non dialogue est une idée absurde, les guerres petites ou grandes, les crises nationales ou tribales n'ont trouvé de solution un jour que par le dialogue ». Le responsable a également annoncé que « le président Al Assad a émis une décision permettant à tout citoyen syrien de renter dans son pays, et a ordonné au ministre de l'intérieur de l'appliquer ». Et a considéré que le dialogue permettra la transition de la Syrie vers un Etat multipartite, démocratique. El Chareh a en outre reconnu les sacrifices du peuple syrien, civils et militaires, et dans plus d'une province et ville, et a décrété une minute silence en leur mémoire. Les participants à la réunion, parmi eux des indépendants et des représentants de la société civile (acteurs, écrivains et intellectuels), ont critiqué l'ouverture de cette réunion dont ils n'ont pa été au préalable informés, il a été par la suite décidé que les personnes souhaitant intervenir devraient être inscrites. Le célèbre intellectuel syrien Tayeb Tizini a appelé à la nécessité de l'arrêt des violences, a indiqué que l'édification d'un état démocratique requiert le démantèlement de l'état policier », et a demander la libération immédiate des prisonniers d'opinion des prisons syriennes. Les participants ont reconnu que la non participation de l'opposition est essentiellement lié « à l'absence de conditions propices au dialogue, particulièrement à l'heure ou les violences n'ont pas cessé ». Les jeunes syriens participants à la réunion ont eu aussi critiqué « la marginalisation de leur catégorie », et ce en dépit du fait qu'elle représente 60% du peuple syrien. En dépit des tensions qui ont caractérisé cette matinée de réunion, tout le monde s'est accordé sur la nécessité d'un changement et de réformes. A l'heure ou les travaux de la réunion se tenaient, la ville de Hama était toujours assiégée. L'affaire qui occupe la scène nationale est « la participation de l'ambassadeur américain dans les manifestations dans cette ville ».