Le conseiller du Congrès US pour la lutte contre le terrorisme, Walid Farès, a affirmé que la Libye risquerait d'avoir le même sort que l'Irak ou/et la Somalie, dans la mesure où aucune des deux parties du conflit ne serait capable de mettre fin à la guerre à sa faveur. Contacté par nos soins, M. Farès a indiqué que le CNT doit imposer son contrôle sur Tripoli et les autres villes rebelles, avant que le pays sombre dans le chaos, à l'exemple de l'Irak et la Somalie. Selon le même interlocuteur, le régime d'El Guedafi se transformera en une force d'opposition contre le nouveau gouvernement du CNT, précisant que le régime d'El Guedafi est tombé politiquement mais pas militairement. Le CNT fera face à deux principaux problèmes après la constitution de son gouvernement provisoire et le transfert de ses institutions de Benghazi à Tripoli. Le premier est lié aux forces armées d'El Guedafi qui ne vont pas déposer les armes, malgré le départ d'El Guedafi et ses fils. Le deuxième problème concerne le projet politique de l'après Guedafi, sera-t-il pluraliste et démocrate ou bien islamique ?, s'interroge le conseiller du Congres. Répondant à une question concernant la réapparition de Seif El Islam dans les rues de Tripoli quelques heures après la déclaration du président du CNT, faisant état de l'arrestation de celui-ci, M. Farès a qualifié cette situation de « la poussière de la guerre », ajoutant que les dirigeants politiques et militaires du CNT pourraient avoir des difficultés dans la communication. En ce qui est de l'avenir de Libye à la lumière du développement de la situation, le conseiller du Congres estime que « la Libye est entrée en guerre civile depuis quelques mois, mais le fait que la guerre n'est remportée par aucune des deux parties du conflit, les forces d'El Guedafi vont resurgir au passage des mois et des années.