Le leader islamiste Libyen, Ali Salabi, a qualifié la reconnaissance du Conseil nationale de transition Libyen par l'Algérie d'un pas en avant dans les relations entre les deux pays. Quoiqu'il a estimé que cette démarche a tardé, il a toutefois, exprimé son souhait de voir la nouvelle direction Libyenne ainsi que les autorités algériennes œuvrer à bâtir une relation qui respectera les intérêts des deux peuples. Contacté vendredi, Ali Salabi a déclaré à El Khabar que la relation entre les deux peuples algérien et libyen est forte et solide et qu'elle remonte à des siècles. Il a exprimé son souhait de voir les nuages se dissiper ainsi que les troubles qui ont caractérisé les relations entre les deux pays durant la crise en Libye, et de pouvoir construire une bonne relation de voisinage. Interrogé sur la reconnaissance par l'Algérie du Conseil national de transition Libyen, et sur ce qui pourra changer à l'avenir dans les relations entre les deux pays, M. Salabi a considéré que tout viendra à travers le dialogue et que tous les problèmes qui ont caractérisé les relations entre le CNT Libyen peuvent être résolus à travers le dialogue et le débat constructif. « nous espérons que les relations entre les deux pays deviendront meilleures qu'elles ne l'étaient avant », a-t il enchainé. A propos de la coopération future entre l'Algérie et la Libye dans le cadre sécuritaire, notamment, à la lumière des craintes d'Alger et des pays voisins, quant au risque que représente Al-Qaida et la circulations d'armes en Libye, Cheikh Ali Salabi a indiqué que les insurgés ont pu sécuriser plusieurs villes ainsi que les frontières Libyennes et qu'avec la coopération sécuritaire avec l'Algérie et les autres pays voisins, on arrivera à améliorer d'avantage la situation, a-t-il indiqué. Avant d'enchainer : « je crois que certaines accusations formulées contre le CNT et les insurgés, notamment, de terrorisme et d'extrémisme sont infondées et que le peuple Libyen est contre l'extrémisme sous toutes ses formes, notamment, tribal ou régional ». Sur le plan interne, le dirigeant Islamiste Libyen a indiqué que la mouvance politique en Libye est un phénomène de bonne santé, puisqu'elle n'existait pas auparavant. Insistant sur la nécessité et l'importance que la jeunesse Libyenne accède à des postes de responsabilité et à des postes politiques en Libye, puisque c'est eux qui ont mené cette révolution. Avant de continuer : « ceux qui ont pris des responsabilités à l'ère Kadhafi et de Seif El Islam doivent laisser la place aux jeunes », pour conclure, Cheikh Salabi a affirmé qu'il est contre l'idée de bâtir de nouvelles momies politiques et insisté sur l'importance d'adopter la critique constructive comme moyen pour la construction de la nouvelle Libye.