Le ministre des Affaires Etrangères algérien, M. Mourad Medelci, a déclaré à New-York que l'Algérie « reconnaît le Conseil national de transition Libyen comme représentant légitime du peuple Libyen. La déclaration de Medelci a coïncidé avec le communiqué rendu public par le ministère des AE, dans lequel Alger reconnaît les nouvelles autorités Libyennes et exprime sa volonté de collaborer ensemble pour l'instauration de règles de coopération bilatérale fructueuse et qui servira les intérêts des deux peuples frères. La déclaration du ministre des Affaires Etrangères algérien à New-York ainsi que les communiqué, rendu public par son ministère signifient la reconnaissance du CNT comme représentant légitime du peuple Libyen, quoique le terme « reconnaissance » n'ait pas été cité dans le communiqué. La chaine « Al Arabia » a rapporté la déclaration du ministre Medelci dans laquelle il a exprimé que l'Algérie reconnaissait officiellement le Conseil national de Transition Libyen comme représentant légitime du peuple Libyen. Le timing choisi par Alger pour reconnaître le CNT s'avère logique, suite aux positions précédentes d'Alger, faisant état que la décision de reconnaître le CNT revient, en premier lieu, à l'Union Africaine. Après que ceci a eu lieu, il était claire qu'Alger déclare officiellement sa reconnaissance du CNT dans les quelques heures qui ont suivies. Il est, également, clair que l'Algérie est un pays influent dans cette organisation, ainsi que l'Afrique du Sud. Des sources de haut rang ont expliqué à El Khabar que l'Algérie maintient sa condition que le nouveau gouvernement Libyen représente toutes les parties de la société Libyenne, et décidé de revoir le timing de reconnaître le CNT. Notons que l'Algérie est le dernier pays en Afrique du Nord à reconnaître le CNT Libyen. Cette initiative est en mesure de résoudre certains conflits entre Alger et les nouvelles autorités Libyennes, qui ont commencé avant même de la chute du régime du colonel Kadhafi, suite à des accusations formulées précédemment par le CNT Libyen faisant état d'un éventuel soutien d'Alger à l'ex régime de colonel Kadhafi. La reconnaissance PAR Alger du CNT Libyen ouvre la voie aux négociations entre les deux parties sur deux dossiers importants. Le premier consiste à amener le CNT Libyen à assumer ses responsabilités en termes de surveillance et maitrise de la circulation des armes dans le Sud Libyen. Quant au deuxième, il consiste dans la volonté des nouvelles autorités Libyennes d'ouvrir le dossier de l'extradition vers Tripoli de la famille de Kadhafi, qui s'est réfugiée en Algérie. A ce sujet, Medelci a, précédemment, déclaré que toute négociation avec le CNT se fera en vertu des accords qui seront ratifiés entre les deux pays.